Les dominicains célèbrent 70 ans de présence au Cameroun
Paule Valérie Mendogo – Douala
Arrivés au Cameroun par Douala le 7 octobre 1954, les dominicains totalisent cette année 70 ans de présence dans ce pays de l’Afrique centrale. Pour marquer cette mémoire, beaucoup d’activités sont en cours dans plusieurs villes, notamment Yaoundé et Douala. A ce titre, samedi 19 octobre, une messe d’action de grâce a rassemblé, au couvent Saint-Dominique à Yaoundé, frères et laïcs dominicains. Dans son adresse, le frère Gabriel Samba, Provincial de la Province dominicaine Saint-Charles Lwanga, comprenant le Cameroun, la République Centrafricaine, le Congo, le Tchad et le Gabon, a exprimé le souhait que cette année jubilaire soit une occasion pour revisiter les racines de cette mission, un temps de réflexion et de réconciliation, dans une dynamique d’espérance.
Mémoire des pionniers de la mission dominicaine au Cameroun
Les morts tombent vite dans les oubliettes. Le jubilé a été une occasion pour le Provincial de l’Afrique équatorial de remettre en mémoire les pionniers de cette mission ayant donné naissance à une province autonome et d’inviter la province à une action réparatrice. Il a particulièrement mentionné les premiers africains qui s’étaient joints à cette mission, tous enterrés entre le Cameroun et la République Centre Africaine. Il s’agit notamment du frère Etienne Kangè, enterré à Douala au Monastère de PK 10. De nationalité camerounaise, le frère Kangè est le premier Dominicain africain. Mention a aussi été faite du frère François Drapier, un des pionniers de l’Ordre au Cameroun, enterré au cimetière de la Cathédrale Saint-Pierre et Paul de Douala. Deux autres mémoires: le frère Eloi Messi, reposant au cimetière de Mvolyé, à Yaoundé, et deux jeunes dominicains, morts par accident de circulation, enterrés à Bangui. «Nous irons à ces divers lieux en pèlerinage afin de mieux comprendre le don qui nous a été fait, et comment nous, qui avons hérité de toutes ces grâces, nous travaillerons à les faire fructifier», a affirmé le frère Provincial.
Le Jubilé, un temps de réconciliation
Une autre démarche évoquée par le supérieur majeur à cette occasion est celle de la réconciliation. «Si nous avons des difficultés, des blessures entre nous, dans la Province, le moment est propice pour nous asseoir, laver les linges sales en famille et panser les blessures», a-t-il déclaré. A ceci, le père Samba joint le thème retenu par l’Eglise universelle pour qui est, selon lui, une très belle coïncidence avec le jubilé de cette mission, qui est même celle de leur province. Cette même espérance doit marquer ce jubilé, d’autant plus que sa fondation n’avait pas été facile, autant que l’acquisition de l’autonomie de la nouvelle province constituée, a-t-il expliqué. Il nous faut donc l’Espérance, a-t-il insisté, évoquant aussi les difficultés financières qu’ils doivent encore surmonter.
Un panorama de la mission des dominicains au Cameroun
Les dominicains sont un ordre totalement dédié à la prédication et à l’accompagnement des fidèles sur leur chemin de croissance spirituelle et de recherche de la vérité. Au Cameroun, ils accomplissent ces missions auprès des étudiants et des cadres, principalement dans les archidiocèses de Yaoundé et Douala. A Douala, basés principalement au couvent Saint-Joseph, au quartier Kotto, les frères Prêcheurs Ĺ“uvrent à la paroisse universitaire Saint-Thomas d’Aquin, à l’aumônerie universitaire et à la paroisse Sainte-Catherine de Sienne du quartier Minkwele. A Yaoundé, ils sont au Couvent Saint-Dominique à Elig Essono s’occupant de l’aumônerie diocésaine des Décideurs cadres et leaders d’opinion (ADDECLO) et des entrepreneurs chrétiens du Cameroun. Ils tiennent aussi un Centre Spirituel au quartier Mfou. Notons que le 7 octobre 2023 se clôturait le premier chapitre provincial à Yaoundé, au cours duquel a été tracé la mission des Dominicains de l’Afrique Equatoriale pour les 4 prochaines années.
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