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Jean-Benoît Harel – Cité du Vatican

C’était la cérémonie de tous les superlatifs. Une première cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques inédite sur la Seine, avec un défilé des délégations sportives sur 85 bateaux, de nombreux tableaux artistiques et des prestations des artistes du monde entier comme l’Américaine Lady Gaga ou la Canadienne Céline Dion.

«La cérémonie d’ouverture (…) a offert hier soir au monde entier de merveilleux moments de beauté, d’allégresse, riches en émotions et universellement salués», a reconnu la Conférence des évêques de France. Toutefois, la cérémonie «a inclus des scènes de dérision et de moquerie du christianisme, ce que nous déplorons profondément», ajoute-t-elle.

Au centre des critiques reprises sur les réseaux sociaux, une reproduction du tableau de «La Cène» de Léonard de Vinci par une dizaine d'hommes travestis.

La solidarité des autres confessions religieuses

Après la cérémonie, retransmise en mondovision, de nombreux responsables d’autres confessions religieuses ont exprimé leur solidarité à l’Église catholique française, rapporte le communiqué.

«Nous pensons à tous les chrétiens de tous les continents qui ont été blessés par l’outrance et la provocation de certaines scènes», ont assuré les évêques français. «Nous souhaitons qu’ils comprennent que la fête olympique se déploie très au-delà des partis pris idéologiques de quelques artistes», a ainsi poursuivi la conférence épiscopale française.

L’exclusion de certains croyants

Le secrétaire général de la CEF, le père Hugues de Woillemont, a souligné sur le réseau social la contradiction entre «l'inclusivité affichée et l'exclusion effective de certains croyants, il n'est pas nécessaire de blesser des consciences pour promouvoir la fraternité et la sororité».

Mgr François Touvet, président du Conseil pour la communication de la CEF, évêque  du diocèse de Fréjus-Toulon, s'est «vivement associé» à ce communiqué de l'Église de France. Dans une publication sur les réseaux sociaux, il a déclaré «protester, comme beaucoup, contre cette injure scandaleuse et grave faite aux chrétiens du monde entier, sans oublier les autres outrances du spectacle».

Face aux demandes d’explications, Michaël Aloïsio, porte-parole du Comité d'organisation des JO de Paris 2024 a réagi ce samedi 27 juillet sur : «On assume de faire bouger les lignes».

À la fin de la cérémonie, le chaudron olympique s'est envolé dans les airs.

Unité et fraternité humaine

La CEF a achevé son communiqué en rappelant que le sport «est une merveilleuse activité qui réjouit profondément le cÅ“ur des athlètes et des spectateurs», et que l'olympisme est un «mouvemant au service de cette réalité d'unité et de fraternité humaine». 

C’est sur une note d’espérance, appréciée unanimement par les spectateurs, que s’est terminée la cérémonie d’ouverture, avec l'un des moments forts de la soirée: lorsque Céline Dion a conclu l’Hymne à l’amour d’Édith Piaf depuis le premier étage de la Tour Eiffel, laissant résonner dans la nuit parisienne les derniers mots de la chanson: «Dieu réunit ceux qui s’aiment».