ĂŰĚŇ˝»ÓŃ

Un groupe des SĹ“urs de Saint-Jean-Baptiste et Sainte-Catherine de Sienne, dites de «Medee». Un groupe des SĹ“urs de Saint-Jean-Baptiste et Sainte-Catherine de Sienne, dites de «Medee». 

Les Sœurs de «Medee» ont célébré les 400 ans de la mort de leur fondatrice

Les SĹ“urs de Saint-Jean-Baptiste et Sainte-Catherine de Sienne, dites de «Medee» ont cĂ©lĂ©brĂ© une annĂ©e jubilaire en l'honneur de Medea Ghiglino Patellani, leur fondatrice, dans le cadre des quatre cents ans de sa mort. Ouverte officiellement le 3 juin 2023 dans l'Ă©˛µ±ôľ±˛ő±đ du GesĂą de GĂŞnes, en Italie, elle s’est conclue le 11 juin 2024, au cours d’une messe cĂ©lĂ©brĂ©e dans la mĂŞme Eglise.

Colette Labaki – Cité du Vatican

Ce jubilé des quatre cents ans de la naissance au ciel de Médea Ghiglino Patellani, qui a connu une large participation en couleur et en évènement, a été, pour les SĹ“urs, un moment de partage et de joie. Ouvert le 3 juin 2023 dans l'église du Gesù au cours d’une messe présidée par Mgr Marco Tasca, archevêque de Gênes, il s’est clôturé le 11 juin 2024, toujours à Gênes, au nord de l’Italie. Vécu dans la simplicité, la cordialité, la sympathie et la fraternité, il a été un moment de grâces et de bénédictions. La presse catholique diocésaine a présenté la figure de Medea, cette femme Génoise, comme modèle.

Medea, modèle d'écoute de l'Esprit et des signes des temps

Medea Ghiglino Patellani est née à Gênes en 1559. Troisième enfant d’une fratrie de cinq, elle épouse, à 17 ans, le noble Giulio Patellani. Après dix ans de mariage, à la mort de son mari, et n'ayant pas eu d'enfants, elle décide de se consacrer à Dieu. Elle fréquente l'école jésuite et embrasse les Exercices Spirituels d’Ignace de Loyola, spiritualité encore nouvelle. Elle fut l'une des premières femmes de l’époque à y croire et à se laisser guider par eux. Ce parcours de formation l’a conduit à fonder le collège de la Maestre Medee pour le soin et l'accompagnement des filles et des jeunes femmes afin de les aider à grandir à la lumière du dessein de Dieu, et ainsi à collaborer à l'Ĺ“uvre de salut de son Fils.


Une vie de communion et d’abandon qui se greffe au mystère pascal 

Medea commença une vie commune avec quelques amies le 4 juin 1594, à Gênes, dans le quartier le plus peuplé, près de l'église de San Salvatore. En 1617, elles achètent une maison à Vico Biscotti, et créent un nouveau collège pour apprendre aux filles à travailler, à lire et à écrire. Le 29 mars 1622, Medea et ses compagnes rédigèrent un testament et les Règles à observer, et le groupe fut mis sous la protection de saint Jean Baptiste et de sainte Catherine de Sienne. La vie d’une «Medee» se greffe au cĹ“ur du mystère pascal dans une communion et un abandon total pour le salut des âmes. C'est cet héritage que Medea laisse à ses filles. Elle décède le 14 mars 1624, après une vie bien remplie.

Un retour aux profondeurs du charisme

Le jubilé a été un temps pour les sĹ“urs de repartir aux sources et de revisiter le charisme à travers des évènements significatifs. Le 24 octobre 2023, à Gênes a eu lieu, en effet, la présentation du volume «La Medee de Gênes», édité par Claudio Paolocci et présenté par quatre personnes: Danilo Zardin, qui a retracé la longue histoire de fidélité au charisme; Térèse Peeters, qui a parlé du paysage religieux génois et du rôle de la spiritualité féminine; Marzia Giuliani, qui a parlé des femmes, de la société et de l'Église au XVIe siècle en Italie; Ivana Zacchello, la Mère générale actuelle, qui a présenté l'histoire et la spiritualité de la congrégation. Le jour de la fête de sainte Catherine, le 29 avril 2024, le père Simone Lucca, a présenté quelques aspects précis de la doctrine de Catherine de Sienne. Pour les sĹ“urs ces évènements ont suscité des résonances particulières.

Des visites dans des lieux hautement symboliques

Plusieurs lieux fondateurs et significatifs ont été visités par les sĹ“urs pour marquer ce moment. Ainsi, le 29 décembre 2023, un groupe d’entre elles s’est rendu à Sienne. De la maison de Catherine jusqu'à la cathédrale en passant par Costone et Fontebranda, les sĹ“urs ont fait des découvertes extraordinaires. Dans la cathédrale de Sienne, elles ont découvert que, dans un lieu secret, était conservée la relique du bras de Jean Baptiste. Le 25 mai 2024, les sĹ“urs et quelques autres personnes sont allées à Gênes pour visiter des lieux symboliques: le centre historique de la ville où est retracé l’histoire de Medee, l'appartement de la famille Ghiglini où Medee serait née, Vico Biscoti où se trouvait le Collège des sĹ“urs, ainsi que d’autres lieux. Ces visites ont donné lieu à une réflexion sur le don de la vie: un néant qui se revêt d'éternité à l'image et à la ressemblance de Dieu.

Un jubilé aux significations particulières

Après l’ouverture du jubilé qui a connu une participation massive, le moment culminant de ce jubilé a été la messe à Rome, le 14 mars 2024, dans la basilique Sainte-Marie-Majeure, jour précis du 400e anniversaire de la mort de Medea. Elle a été célébrée dans la chapelle Pauline, où se dresse l'icône de Notre-Dame des Neiges, que la congrégation reconnaît comme sa patronne spéciale, une coïncidence extraordinaire. Présidée par le cardinal Pietro Parolin, elle a été marquée par la présence d’Antonietta Patellani, une descendante directe de la famille Patellani. Le 11 juin 2024, jour de la clôture, a été vécu avec le même enthousiasme. Ce jubilé a rempli de joie toutes les personnes qui de près ou de loin l’ont vécu. Une joie qui se lit comme un signe avant-coureur de quelque chose de nouveau qui est en train de naître.

Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici

27 juin 2024, 17:49