Cameroun : Camp vocationnel dans le diocèse d’Edéa
Pope, avec Paule Valérie Mendogo – Edéa
Deux enseignements sur le thème du discernement vocationnel ont rythmé les temps forts de cette rencontre entre les jeunes du diocèse d’Edéa et leurs aumôniers. L’Abbé Alain Jules Mbarga, l’un des membres de la commission d’accompagnement des vocations dans le diocèse d’Edéa a rappelé que «la vocation n’est pas d’abord une histoire humaine, mais divine. Elle est un appel qui vient de Dieu et le tout premier accompagnateur est l’Esprit Saint».
La participation de la personne à sa vocation
L’abbé Mbarga a souligné la place de celui qui se sent être appelé. «L’être humain participe par coopération, une coopération qui nécessite la connaissance de ce qu’on veut devenir». Il a proposé des questions à se poser dans le processus du discernement: «Qu’est-ce qu’un prêtre, une religieuse? Qu’est ce qui fonde ma motivation? Quels sont les modèles bibliques qui me parlent?».
L’abbé Mbarga insiste sur la connaissance de l’objet du discernement, les devoirs et les droits d’un prêtre et d’un religieux ou d’une religieuse. Il a indiqué l’outil du discernement «le jeune doit pouvoir discerner cet appel à travers les techniques ignaciennes pour gérer les consolations et les désolations, dans un esprit de foi, de confiance, de silence, d’écoute, de patience et de prudence».
Le rôle de l’accompagnateur spirituel
«La première fierté que l’appelé doit avoir est d’être sollicité par Dieu Lui-même», a déclaré l’ abbé Mbarga. Il a ajouté que le rôle de l’accompagnateur «ne doit être que celui du prophète Elie». «Il faudra aussi au jeune de savoir interpréter sa mission à la lumière de la Parole de Dieu, la tradition et le magistère», a-t-il conclu.
Les freins au discernement vocationnel dans le contexte du diocèse d’Edéa ont aussi été évoqués: la pauvreté qui pousse légitimement à la recherche de la sécurité financière et matérielle. Dans cette quête d’un mieux-être, la plupart des jeunes désirent avant tout de «se caser», avoir de l’argent et une descendance. Ainsi, le discours sur la fécondité spirituelle qui produit la fécondité pastorale, ainsi que le vécu concret de la pauvreté évangélique et de l’obéissance nécessitent désormais un accompagnement des plus sérieux.
Jeunesse et Vocation
Le recteur du Petit Séminaire de Bonépoupa, qui est également l’un des accompagnateurs, a rappelé que le thème général de l’année pastorale dans le diocèse d’Edéa est «Jeunesse et Vocation». Il a souligné le but de cette rencontre: «Nous avons organisé une pastorale de proximité en faveur des jeunes pour les aider à réaliser leurs vocations ». Les jeunes ont été enseigné qu’au-delà des idéologies actuelles, Dieu existe réellement et il a besoin d’eux pour que le monde puisse changer. Au terme de ce camp, le recteur estime qu’il convient «de noter que les entretiens ont aidé les jeunes à comprendre la nécessité de suivre le Christ et d’évangéliser leurs frères et sÅ“urs».
Avant de clôturer ce camp vocationnel, une dizaine de Grands séminaristes se sont joints aux aumôniers des jeunes du diocèse d’Edéa pour rencontrer individuellement chacun des 63 jeunes afin de les orienter plus efficacement.
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