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Lectures: Ac 1, 15-17.20a.20c-26   Ps 102 (103), 1-2, 11-12, 19-20ab   1 Jn 4, 11-16   Jn 17, 11b-19

Chers Frères et SÅ“urs,

Nous célébrons aujourd’hui le 7e dimanche de Pâques. Ce 7e dimanche se situe entre la fête de l’Ascension et celle de la Pentecôte. À travers ces fêtes, nous voyons que le retour de Jésus vers le Père avait marqué le point de départ de la mission évangélisatrice des apôtres.

En effet, avant que Jésus ne soit élevé au ciel, il a dit aux apôtres: «allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création» (Mc 16, 15). Le temps était donc venu pour que les apôtres se mettent au travail. Ils ont été envoyés dans le monde pour annoncer la Bonne Nouvelle. Et aujourd’hui, nous sommes les héritiers de cette annonce initiée par les apôtres. Mais comment pouvons-nous prendre réellement en main cette mission pour que l’Évangile continue à se répandre dans le monde?

Dans la première lecture, nous voyons comment Pierre a désormais pris les rênes de la toute première communauté chrétienne et l’esprit de synodalité qui s’y manifeste. Cette communauté avait besoin de mieux s’organiser afin de mener à bien la mission reçue de Jésus. Ainsi, pour être fidèle à Jésus et aux Écritures, il fallait que la place de Judas passe à un autre. Un critère était essentiel: la fidélité à la suite de Jésus pour être capable de l’annoncer. On tira au sort, et le sort tomba sur Mathias (Ac 1, 26). Mathias représente aujourd’hui chacun de nous; car Dieu nous a choisis pour porter sa Parole aux autres à travers notre vie, nos paroles et nos actes. Mais quelle est la qualité de notre fidélité au Christ ressuscité?

Dans la deuxième lecture, saint Jean nous rappelle que pour être messager de l’Évangile, il est indispensable de rester uni à Dieu. Car, «Dieu est Amour: qui demeure dans l’amour demeure en Dieu et Dieu en lui» (1 Jn 4, 16). Chers frères et sÅ“urs, il n’y a pas de vie chrétienne authentique sans amour. Et il n’y a de véritable amour que dans la durée. L’amour n’est pas un vain mot. L’amour est une mission comme nous le répète saint Jean: «puisque Dieu nous a tellement aimés, nous devons, nous aussi, nous aimer les uns les autres» (1Jn 4, 11). Mais quelle est aujourd’hui la qualité de notre amour pour les autres?

L’Évangile de ce dimanche nous présente la grande prière de Jésus au moment de quitter ses apôtres. Jésus sait qu’une vie authentique à sa suite n’est pas facile. Il sait que la paix et la joie peuvent rapidement laisser place à la zizanie et aux conflits. Et voilà pourquoi il prie pour que le Père garde ses disciples unis dans la fidélité à son nom et qu’Il les garde du mauvais; parce qu’il sait que malgré notre volonté de le suivre, nous sommes menacés par l’incompréhension, l’inimitié, l’amour propre, l’égoïsme qui finissent par semer la division et la confusion à l’intérieur de nos communautés, de nos relations et de nos familles. Or, le projet de Dieu est que le monde soit le lieu de la manifestation de son Amour et de sa miséricorde.

Chers frères et sÅ“urs, toutes les mésententes, les divisions, les rivalités et les rancÅ“urs sont des contre-témoignages et constituent des obstacles à l’annonce de la Bonne Nouvelle. En ce dimanche, unissons-nous à la prière de Jésus pour qu’à travers des gestes d’amour, d’unité, de réconciliation, et de paix, nous puissions devenir de vrais messagers de l’Évangile. Que Dieu Lui-même nous donne la force et le courage nécessaires pour travailler à l’avènement de son règne. Amen!