ÃÛÌÒ½»ÓÑ

Un rassemblement à N'Djamena dimanche 14 avril 2024, lors du lancement de la campagne électorale pour les é±ô±ð³¦³Ù¾±´Ç²Ô²õ présidentielles du 6 mai 2024 au Tchad Un rassemblement à N'Djamena dimanche 14 avril 2024, lors du lancement de la campagne électorale pour les é±ô±ð³¦³Ù¾±´Ç²Ô²õ présidentielles du 6 mai 2024 au Tchad  (AFP or licensors)

Tchad: l’appel des évêques à bien préparer les é±ô±ð³¦³Ù¾±´Ç²Ô²õ de mai 2024

À trois semaines des é±ô±ð³¦³Ù¾±´Ç²Ô²õ présidentielles au Tchad, les attentions sont polarisées sur la préparation de ce scrutin et la campagne électorale a été lancée ce 14 avril 2024. Dans ce contexte, les évêques lancent un vibrant appel à tous les acteurs impliqués pour un bon déroulement de ce processus électoral. Ils soulignent que «les Tchadiennes et les Tchadiens y attachent un grand espoir», en vue d’une sortie apaisée de la Transition et la mise en place d’institutions fortes et crédibles.

Stanislas Kambashi, SJ – Cité du Vatican

«Ces élections, faut-il le souligner, se dérouleront dans un contexte socio-économique, politique et sécuritaire difficile que nous connaissons tous», rappellent les évêques du Tchad, qui soulignent que le scrutin présidentiel représente, malgré tout, «un moment important de la vie de la Nation». Réunis en session restreinte du 8 au 13 avril 2024, les évêques du Tchad se sont notamment penchés sur «la question des prochaines élections», dont la date a été fixée au 6 mai 2024 par l’Agence nationale de gestion des élections (ANGE). Le lancement officiel de la campagne électoriale était fixé au 14 avril, rappelle la déclaration finale des évêques, signée par Mgr Edmond Djitangar, archevêque de N’Djamena et président de la Conférence des évêques du Tchad (CET).

Sortir de la Transition et mettre en place des institutions républicaines fortes et crédibles

Se faisant la voix de leurs concitoyens, les prélats déclarent que les Tchadiennes et les Tchadiens attachent beaucoup d’espoir à ces élections, car «ils y voient la possibilité de sortir de la période de transition et d’envisager la mise en place progressive des institutions républicaines fortes et crédibles». Forts de cette espérance, les évêques lancent un vibrant appel aux différents acteurs impliqués dans le processus électoral.

Ils invitent le gouvernement et les institutions chargées d’organiser ce scrutin à «tout mettre en Å“uvre pour en garantir le bon déroulement et la réussite, en favorisant la libre expression du choix dans le respect du code électoral et la transparence des résultats des votes exprimés dans les urnes». Ils appellent les «partenaires internationaux du Tchad» à user de leurs influences diverses pour obtenir des différents acteurs le respect de leurs engagements, en vue d’une sortie apaisée de la Transition. Ils exhortent les électeurs à privilégier la voix de la paix et du dialogue, en accomplissant leur devoir électoral en âme et conscience.

Leur appel s’adresse aussi aux fidèles croyants ainsi qu’aux femmes et hommes de bonne volonté, pour contribuer, par une conduite exemplaire, au bon déroulement du processus électoral, en préservant la paix sociale, la quiétude des citoyens et l’intégrité physique et morale des personnes. Ils exhortent également au respect de la dignité de la personne.

Enfin, dans leur déclaration, les évêques rappellent à leurs concitoyens que «l’avenir du Tchad est entre les mains de ses enfants», les invitant à bâtir ensemble la paix dans leur pays. Les prélats demandent la lumière du «Dieu Bon et Miséricordieux», afin qu’elle puisse éclairer les acteurs concernés par ce processus électoral, pour un retour définitif à la paix dans ce pays sahélien qui n’est pas à l’abri de la menace terroriste. Ils concluent en souhaitant la paix aux Tchadiennes et au Tchadiens et en implorant la bénédiction de Dieu sur le Tchad, «notre beau pays!»

Les élections présidentielles du 6 mai au Tchad devront désigner le successeur de Mahamat Idriss Déby Itno. Proclamé par l'armée Président de transition le 20 avril 2021, à la tête d'une transition militaire de 15 généraux, à la mort de son père Idriss Déby Itno, Mahamat Deby est candidat à sa propre succession. Après une transition de 18 mois prolongée de deux ans, ces élections se déroulent dans un contexte où plusieurs candidatures de l’opposition ont été invalidées.

Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici

15 avril 2024, 15:01