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Logo de la deuxième édition des Journées nationales du clergé diocésain du Gabon (Mouila, 15-19 avril 2024). Logo de la deuxième édition des Journées nationales du clergé diocésain du Gabon (Mouila, 15-19 avril 2024).  

Les ±è°ùê³Ù°ù±ð²õ du Gabon en assemblée pour renforcer la fraternité sacerdotale

135 ±è°ùê³Ù°ù±ð²õ diocésains sont réunis du 15 au 19 avril 2024 à Mouila pour la deuxième édition des Journées nationales du clergé diocésain du Gabon. L’objectif est de «renforcer la fraternité et la charité sacerdotales», a déclaré le coordinateur national de ces journées, l’abbé Jean Davy Ndangha Ndong, prêtre de l’archidiocèse de Libreville.

Stanislas Kambashi, SJ – Cité du Vatican

Les Journées nationales du clergé diocésain du Gabon sont un espace voulu par les prêtres diocésains de ce pays d’Afrique centrale «pour promouvoir la fraternité et la charité sacerdotales», a déclaré l’abbé Jean Davy Ndangha Ndong. Le but de ce rendez-vous est «de permettre un approfondissement de l’identité du prêtre diocésain au Gabon à partir d’une approche à la fois théologique, pastorale et fraternelle», a-t-il précisé. Ces journées sont aussi le lieu de la redécouverte et de l’approfondissement de l’identité du clerc diocésain, mais aussi de sa spiritualité, face à une certaine opinion qui considère que seuls les prêtres religieux suivent la spiritualité de leurs congrégations respectives.

Suivre l'entretien avec l'abbé Jean Davy Ndangha Ndong

S’identifier au Christ Bon Pasteur

L’abbé Ndangha Ndong fonde l’approfondissement de cette identité du prêtre diocésain à partir du Concile Vatican II, qui rappelle, dans son décret sur l’activité missionnaire des prêtres, que le prêtre diocésain en particulier, a cette responsabilité de s’identifier au Christ bon pasteur qui vit au milieu de ses frères et sÅ“urs et prend soin de ses brebis. Pour représenter ainsi le Christ bon berger, le prêtre de Libreville s’appuie sur le Pape François, en disant que «l’identité du prêtre diocésain consiste en une intimité double d’abord avec l’évêque et d’autre part avec les autres membres du presbyterium auquel il appartient». En prenant ces éléments ensemble, le prêtre gabonais fait remarquer que ce qui apparait important, c’est le diocèse pris «comme un espace géographique, historique, humain, culturel». Tous ces éléments qui donnent la singularité d’un lieu sont ceux qui modulent la manière dont le prêtre doit vivre son imitation du Christ en tant que bon pasteur au milieu de ses frères et sÅ“urs, dont il doit connaitre les réalités, les joies, les espérances, les inquiétudes, les angoisses, les tristesses. Ainsi pourra-t-il être véritablement solidaire de ce peuple dont il a la charge et auquel il doit apporter la présence du Christ en prenant soin de chaque brebis.


Comme Véronique, essuyer les larmes des peuples avec les vêtements sacerdotaux

En s’adressant aux prêtres habitant les collèges pontificaux latino-américains début avril 2024, le Pape François les invitait à se faire «Véronique», en essuyant les larmes de chaque visage avec leurs vêtements sacerdotaux. Comme Véronique a essuyé le visage de Jésus, le diocésain gabonais veut redécouvrir son identité d’être proche de son peuple, a déclaré l’abbé Ndangha Ndong. L’exemple de Véronique enseigne que le prêtre ne peut pas être insensible ou indifférent aux souffrances que vivent les populations qui habitent les milieux dans lesquels il est appelé à travailler comme prêtre. Il peut ainsi apporter son soutien aux âmes, mais aussi à travers des structures comme les hôpitaux, les écoles, l’écoute, etc.

Mettre en place une structure de solidarité sacerdotale

«Que votre Charité se fasse inventive» (1Th 1,3) est le thème de cette deuxième édition des Journées nationales du clergé diocésain du Gabon. L’idée, a expliqué le coordonnateur, est de poursuivre la réflexion initiée il y a un an à Libreville au cours de la première édition. Les diocésains gabonais veulent mettre en place et donner forme à une structure de solidarité sacerdotale, qui existe de façon informelle. C’est aussi l’occasion d’amender les statuts de la future association du clergé diocésain du Gabon avant de les soumettre à l’appréciation et à l’approbation de la Conférence épiscopale. L’objectif est donc d’aller encore plus loin de ce qui a déjà été initié, pour créer une véritable fraternité réelle et concrète, où les uns partageront les expériences que vivent les autres, afin de s’enrichir et de mieux porter l’Évangile du Christ à son peuple, a expliqué l’abbé Ndangha Ndong.

Au terme de cette deuxième édition sera désignée la ville ou le diocèse qui abritera la troisième. Le projet étant encore en gestation, les organisateurs pensent faire le tour des cinq diocèses du pays en changeant chaque année de lieu. Après ce tour, une périodicité beaucoup plus grande sera définie, car se réunir chaque année exige beaucoup de moyens logistiques, a indiqué le diocésain de Libreville.


L’intérêt pour l’Église et la Nation gabonaise

135 prêtres et diacres diocésains sur les 200 que compte le Gabon prennent part à ces assises, un nombre qui dépasse celui de la première édition, qui avait enregistré 115 participants. Certains religieux ont participé à la messe d’ouverture, célébrée par Mgr Matthieu Madega Lebouankehan, évêque de Mouila. L’eucharistie de clôture sera présidée par Mgr Jean Patrick Iba-Ba, archevêque de Libreville, qui préside actuellement le Dialogue national et inclusif qui se tient jusqu’au 30 avril prochain.

L’abbé Ndangha Ndong trouve heureuse la coïncidence entre les Journées nationales du clergé diocésain et la tenue du Dialogue national et inclusif. Aumônier de la présidence de la République, il affirme mesurer l’intérêt de la collaboration harmonieuse entre l’État et l’Église. Au cours de ces journées aura lieu la présentation du deuxième numéro de la revue du clergé diocésain gabonais, qui a pour thème: «L’Église et l’État au Gabon. Et si Dieu et César servaient le même peuple?».

Les deux institutions sont appelées à se mettre au service du peuple. Le dialogue national est ainsi le moment de rappeler qu’il n’y a pas opposition, mais les deux peuvent aller ensemble. «Le peuple gabonais a trop souffert et les prêtres et l’Église ne pouvaient rester indifférents. Ceci traduit l’intérêt que nous portons aujourd’hui à ce qui se passe dans le domaine politique, dans le seul but de proposer un Gabon meilleur…», a-t-il déclaré. L’abbé Ndangha Ndong a conclu en confiant ces assises aux prières des femmes et des hommes de bonne volonté.

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17 avril 2024, 17:42