Cameroun: la paroisse Saint Vincent Pallotti célèbre ses 60 ans
Pope avec Paule Valérie Mendogo, Edéa
La paroisse Saint-Vincent Pallotti, située au cĹ“ur de la ville de Yaoundé, dans le quartier Nlongkak, était parée de ses plus beaux atours, pour marquer le soixantième anniversaire de sa création. Pour l’archevêque métropolitain de Yaoundé, Mgr Jean Mbarga, l’évènement a été «une belle fête d’action de grâce, un grand jubilé qui nous fait remonter à l’histoire même des origines de l’Église catholique dans notre pays».
Les festivités marquant la célébration des 60 ans de création de la paroisse Saint-Vincent Pallotti de Nlongkak ont démarré le 14 avril 2024 avec une série d’activités spirituelles, culturelles et sportives autour de la figure de Saint Vincent Pallotti, des missionnaires Pallotins au Cameroun et de l’histoire de ladite paroisse. En 1890, en effet, les missionnaires Pallottins, qui implantèrent l’Église catholique au Cameroun, quittèrent le pays après la Seconde guerre mondiale et y revinrent quelques années plus tard poursuivre leur mission à partir de cette paroisse qu’ils construisirent en 1964.
Et comme l’a souligné Mgr Mbarga au cours de son homélie, il s’agit d’une célébration de la communion des saints, «c’est-à-dire la joie de tous les acteurs de la construction de cette paroisse qui rendent grâce à Dieu pour ce récit des hauts-faits missionnaires dont cette paroisse est le fruit, et l’expression d'une passion totale pour le Ressuscité».
Une célébration sous le signe de la Résurrection
Dans son homélie, l’archevêque de Yaoundé a précisé que la célébration qui a réuni les fidèles de la paroisse Saint-Vincent Pallotti, «représente un nouveau départ et nous plaçons tous ces beaux événements sous le signe de la Résurrection». En effet, a-t-il expliqué, la pastorale de la Résurrection Ĺ“uvre de telle sorte que «là où les chemins sont tortueux, l’Église les rend droits; là où le péché a abondé, l’Église fait surabonder la grâce; là où l’homme est tourmenté par un esprit impur, l’Église le délivre; là où les hommes sont dans l'ignorance, l’Église donne un bon enseignement; là où les pécheurs demandent pardon, l'Église donne sa miséricorde; et là où le berger mercenaire abandonne les brebis, l’Église, à la suite du Bon Pasteur, vient à leur secours».
S’appuyant sur le témoignage des Apôtres aux lendemains de la Résurrection du Christ, le prélat a souligné que «leur expérience nous donne de reconstruire l’Église sur les fondements même de la première communauté chrétienne avec ses quatre piliers, à savoir la parole de Dieu, la communion fraternelle, l’eucharistie et la passion pour la prière». «Nous proposons donc cet itinéraire fondé sur les racines même de l’Église, afin que ce jubilé des 60 ans apporte un dynamisme nouveau à cette belle paroisse située au cĹ“ur de la ville de Yaoundé», a-t-il souhaité dans son homélie, invitant les fidèles à se considérer comme de nouveaux missionnaires, «afin que nous soyons mobilisés, chacun à son niveau, en faveur de la continuité de la mission du Christ, le Bon Pasteur».
Repartir sur de nouvelles bases, fondées sur le Christ
Dans son homélie, Mgr Jean Mbarga a ensuite invité les fidèles à repartir sur des bases nouvelles dans leur vie quotidienne, en assumant les 4 piliers de la première communauté chrétienne, «maintenant que l'Église a accompli ses 60 ans». Il s’agit «des bases qui ont fondé l'Église de Jésus» a-t-il précisé.
Soulignant que cette mission s’applique à toutes les catégories de la paroisse Saint-Vincent Pallotti, le prélat a invité les jeunes à être fiers de leur identité de chrétien, «dans un contexte où tout le monde s'inquiète de votre avenir spirituel, moral et professionnel». Mgr Mbarga a également exhorté les familles et les chrétiens laïcs engagés dans la vie civile, «à être des missionnaires militants de la Résurrection à la lumière des premières communautés chrétiennes, et à vivre en communion fraternelle avec le Christ, l’Église et entre vous». S’adressant, enfin, aux prêtres, religieuses et religieux, l’archevêque de Yaoundé les a encouragés à «bâtir l'Église par la pastorale de la proximité, la communion, la participation, la co-responsabilité et la famille».
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