ÃÛÌÒ½»ÓÑ

Des prêtres de l'archidiocèse de Bobo-Dioulasso au Burkina Faso ordonnés en 2023. Des prêtres de l'archidiocèse de Bobo-Dioulasso au Burkina Faso ordonnés en 2023.  

Burkina Faso: susciter des vocations dans l’espérance de la paix

L’Église a célébré dimanche 21 avril 2024, la 61e journée mondiale de prière pour les vocations. Au Burkina Faso, pays en proie au terrorisme où des églises sont prises pour cible, le père Évariste Benjamin Dambré, secrétaire national de la Conférence épiscopale Burkina-Niger, chargé des vocations, a évoqué des initiatives que mène l’Église pour susciter plus de vocations pour l’annonce de l’Évangile du Christ en vue de la conversion des cœurs, pour semer l’espérance et construire la paix.

Françoise Niamien - Cité du Vatican

Célébrée chaque année le quatrième dimanche de Pâques, dimanche du bon Pasteur, «la Journée mondiale de prière pour les vocations nous invite, à considérer le don précieux de l’appel que le Seigneur adresse à chacun de nous, son peuple fidèle en chemin» pour que «nous puissions prendre part à son projet d’amour et incarner la beauté de l’Évangile dans les différents états de vie». Aussi «cette Journée est consacrée, en particulier, à la prière pour invoquer du Père le don de saintes vocations pour l’édification de son Royaume», a indiqué le Pape François dans son message pour l’édition 2024 de cette journée ayant pour thème: «Appelés à semer l’espérance et à construire la paix».

L’insécurité, un obstacle à l’animation vocationnelle


Le terrorisme et la crise sécuritaire qui secouent le Sahel n’épargnent pas le Burkina Faso où malheureusement des églises et autres lieux de prières sont pris pour cible. En témoigne l’attaque du 25 février 2024 qui a fait 15 morts au sein de la communauté catholique d’Essakane-Village, dans le département de Dori, au Nord-Est du pays. Force est de noter que cette crise rend difficile, voire impossible, la pastorale dans de nombreuses zones du pays où des paroisses sont fermées. Des agents pastoraux et fidèles laïcs sont devenus des personnes déplacées internes. 

«Le constat est effectivement alarmant, l’insécurité constitue bel et bien un obstacle à l’organisation de certaines activités liées à l’animation, à l’éveil et au soutien des vocations», regrette père Évariste Benjamin Dambré. Toutefois, «la résilience dont fait preuve notre pays nous donne d’aller au large et de mener la mission avec zèle à temps et à contretemps», assure-t-il.

Des initiatives vocationnelles

Les vocations sont les signes de la vitalité d'une Église, et l'Église famille de Dieu au Burkina Faso en est bien consciente. Ainsi, sans se détourner de leurs objectifs, les commissions diocésaines des vocations initient des activités pour garder en éveil et raviver la flamme vocationnelle dans le cÅ“ur des appelés.

Et le secrétaire national de la Conférence épiscopale Burkina-Niger chargé des vocations de citer, entre autres, les visites dans les maisons de formation, des campagnes vocationnelles menées par les congrégations religieuses, les camps diocésains, sectoriels et paroissiaux, l'accompagnement spirituel dans les paroisses, les rencontres mensuelles avec les aspirants des lycées et collèges.

Les commissions diocésaines des vocations procèdent également au recrutement des élèves en classe d'examens pour les concours d'entrée dans les maisons de formation. L'accueil des aspirants en vacances au sein des équipes des agents pastoraux, l'organisation des soirées culturelles, des temps de prières pour les vocations sont au nombre de ces initiatives. Aussi, des collectes de fonds sont également organisées lors des messes d'ordination, d'engagement de catéchistes et des religieux, pour soutenir financièrement les vocations.

Des résultats pleins d’optimisme

Selon le prêtre burkinabé, les résultats de toutes ces initiatives vocationnelles sont pleins d'optimisme au regard du nombre croissant de grands séminaristes dans les maisons de formation; ils sont plus de 600 en 2024. «La mission est abondante, et nous devons continuer de prier le maître de la moisson afin qu’il puisse toucher davantage de jeunes gens et filles à s'engager pour annoncer la joie de l'Évangile dans leur milieu de vie», exhorte le père Dambré. 

Vocations et espérance


S’appuyant sur le thème de la 61e Journée mondiale des vocations «Appelés à se semer l’espérance et à construire la paix», le père Évariste Benjamin Dambré soutient que sans la foi il n’y a pas d’espérance et la foi vient de ce que l’on entend de la Parole de Dieu. D’où la nécessité de susciter plus de vocations pour donner à l’Église au Burkina Faso des hommes et des femmes pour l’annonce de la bonne nouvelle de l’Évangile en vue de la conversion des cÅ“urs et pour plus d’amour, de paix de fraternité et de pardon. «Notre pays a plus que besoin d’entendre et de vivre l’Évangile pour qu’advienne l’amour, la paix et sécurité. Et cette annonce de la Parole de Dieu appelle à une plus grande vocation», a soutenu, le père secrétaire national de la Conférence épiscopale Burkina-Niger, chargé des vocations.

Entretien avec le père Évariste Benjamin Dambré, secrétaire national de la Conférence épiscopale Burkina-Niger, chargé des vocations

Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici

22 avril 2024, 16:15