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Pope

«Nous sommes conscients des grands défis que notre Mexique affronte: la violence, la pauvreté, les inégalités, la corruption et l’impunité entre autres.» Dans leur message de Carême, les évêques mexicains n’ont pas écarté les soucis séculiers. S’ils rappellent que lors de ce temps qui conduit vers Pâques, Dieu éduque son peuple pour qu’il abandonne «ses asservissements et fasse l’expérience du passage de la mort à la vie», ils n’oublient pas de prier pour que leur pays guérisse de ses maux.

«En tant que pasteurs, nous ne pouvons pas rester indifférents devant notre peuple, spécialement les migrants qui vivent un vrai Exode en recherchant des opportunités et fuyant différents asservissements», soulignent-ils. De nombreux Mexicains tentent de traverser la frontière avec les États-Unis dans l’espoir d’y trouver une vie meilleure. Le territoire national est aussi une terre de transit pour des dizaines de milliers de Sud-Américains qui essaient de rejoindre le grand voisin du Nord à pied ou en se hissant à bord de trains de marchandises. Certains sont enlevés par les cartels de la drogue, d’autres se perdent dans le désert ou sont, pour les plus chanceux, simplement refoulés par les autorités américaines.

Des élections libres de toute impureté

Les évêques encouragent aussi toute la société mexicaine «à laisser derrière elle le pessimisme et la résignation pour travailler ensemble à l’édification d’un pays plus juste, solidaire et fraternel». Dans cette perspective, les élections générales du 2 juin prochain seront déterminantes.

L’épiscopat adresse donc une supplique à Dieu pour qu’il concède «un processus électoral pacifique qui renforce nos institutions démocratiques, libres de toute impureté». Pour la première fois dans l’histoire du pays, deux femmes représenteront les deux principaux camps politiques à la présidentielle. Mais les Mexicains seront appelés aux urnes pour renouveler également leur parlement fédéral et leurs représentants régionaux dans les différents États de la fédération.

Les campagnes électorales sont souvent marquées par des violences commises par la criminalité organisée, souvent des cartels qui sont responsables dans plusieurs régions d’assassinats ou d’enlèvements.

D’un point de vue plus spirituel, la conférence épiscopale mexicaine invite à redécouvrir le sens profond des pratiques de Carême, faisant ainsi en sorte que Dieu renouvelle les vies et les purifie de tout esclavage contemporain.