Les 鱹ê±ç³Ü±ð²õ de France attristés par le vote au Sénat sur l’IVG
Jean-Benoît Harel – Cité du Vatican
«L’avortement demeure une atteinte à la vie» rappelle la Conférence des évêques de France (CEF) dans un court publié après le vote du Sénat ouvrant la voie à l’inscription dans la Constitution de la liberté de recourir à l’IVG. Ce mercredi 28 février, 267 sénateurs sur 317 ont voté le projet de réforme constitutionnelle dans les mêmes termes qu’à l’Assemblée nationale. 50 sénateurs se sont opposés au texte, qui sera définitivement adopté le lundi 4 mars lors d’un congrès convoqué à Versailles.
Ce texte propose d’ajouter un 17e alinéa à l’article 34 de la Constitution du 4 octobre 1958, qui disposera: «la loi détermine les conditions dans lesquelles s’exerce la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse».
Respect de la liberté de choix
Les évêques français ont appris «avec tristesse le vote par les sénateurs du texte de révision constitutionnelle». Ils réaffirment que l’avortement est une atteinte à la vie et «ne peut être vu sous le seul angle du droit des femmes».
La CEF «regrette que le débat engagé n’ait pas évoqué les dispositifs d’aide à celles et ceux qui voudraient garder leur enfant» et assurent qu’elle sera attentive au respect de «la liberté de choix des parents décidant, même en des situations difficiles, de garder leur enfant». Les évêques concluent en saluant «le courage et l’engagement» des personnels soignants, en insistant sur l’importance de la clause de conscience. Une clause visant à protéger la liberté du personnel médical, que certains sénateurs ont échoué à sanctuariser dans la Constitution.
Vers une culture de mort
Plusieurs évêques ont en outre pris position publiquement sur l’issue de ce vote sur l'avortement. L’archevêque de Lyon Mgr Olivier de Germay a dénoncé «le déni de démocratie» soulignant la difficulté «de s'exprimer sur ce sujet sans prendre le risque de devenir une cible médiatique». Mgr Pascal Wintzer, archevêque de Poitiers, a lui déploré dans que «la mort semble plus protégée que la vie n’est encouragée».
Les évêques de France avaient déjà fait part de leur opposition au texte lors de leur assemblée de novembre 2023, dans une déclaration intitulée «». Ils avaient alors cité l’exhortation apostolique du Pape François Evangelii gaudium: «la défense de la vie à naître est intimement liée à la défense de tous les droits humains».
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