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Siège du dicastère pour la Doctrine de la foi. Siège du dicastère pour la Doctrine de la foi. 

Fiducia supplicans, précisions des Églises française, suisse et canadienne

Les réactions des épiscopats à la déclaration du dicastère pour la Doctrine de la foi, Fiducia supplicans, se sont multipliées à travers le monde. Dans les pays francophones occidentaux, les évêques ont précisé les conditions d’application du texte.

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Deux cas évoqués dans le document de référence du dicastère pour la Doctrine de la foi, Fiducia supplicans, retiennent l’attention : l’accompagnement dans l’Église des personnes homosexuelles vivant en couple et celui des personnes divorcées engagées dans une vie de couple. Pour le Conseil permanent de la Conférence des évêques de France, cette déclaration du Saint-Siège est «un encouragement aux pasteurs à bénir généreusement les personnes qui s’adressent à eux en demandant humblement l’aide de Dieu».

La CEF rappelle que «nous recevons également de Jésus-Christ l’appel à un accueil inconditionnel et miséricordieux» et que Fiducia supplicans souligne que «ceux qui ne vivent pas dans une situation leur permettant de s’engager dans le sacrement du mariage, ne sont exclus ni l’Amour de Dieu, ni de son Église». Le texte, précise l’épiscopat français, encourage ces personnes «dans leur désir de s’approcher de Dieu pour bénéficier du réconfort de sa présence et pour implorer la grâce de conformer leur vie à l’Évangile». La CEF précise bien que «cet accueil large et inconditionnel» ne pourra advenir qu'à travers des prières de bénédiction «hors de tout signe susceptible d’assimilation à la célébration du mariage» dont la doctrine n’a pas changé.

Les évêques suisses satisfaits

Les évêques suisses reconnaissent que «les idéaux pastoraux du Pape François ont notamment été déterminants» pour la rédaction de la déclaration du 18 décembre 2023. Cette décision correspond à leur souhait «d’une Église ouverte qui prend au sérieux, respecte et accompagne les personnes dans différentes situations relationnelles». , «le désir de bénédiction montre que les personnes concernées souhaitent entrer dans la relation salvatrice avec Dieu». «En faisant le pas de rendre possible la bénédiction des couples dans des situations relationnelles diverses, l’Église reconnaît ce désir pour tous».

Pour la Conférence des évêques suisses, la déclaration «témoigne que l’Église offre une place à tous les êtres humains», «qu’elle perçoit et prend au sérieux les préoccupations synodales et qu’elle assume de manière conséquente sa mission d’accompagnement pastoral de tout être humain, en continuité avec l’exhortation apostolique “Amoris laetitia”».

La bénédiction peut être l’occasion d’une plus grande confiance en Dieu

De l’autre côté de l’Atlantique, (CECC), souligne que les bénédictions concernées par Fiducia supplicans «doivent s’adresser aux personnes elles-mêmes plutôt qu’à leur situation, qu’elles doivent être demandées spontanément et qu’elles ne sont pas des actions rituelles ou liturgiques». Les évêques canadiens rappellent que «le principe directeur de la déclaration est que la demande même d’une bénédiction représente une ouverture à la miséricorde de Dieu et peut être l’occasion d’une plus grande confiance en Dieu».

Plus généralement, au contraire des épiscopats d’Afrique qui se sont exprimés via le message du cardinal Ambongo, président du Sceam, les évêques européens n’ont pas pour le moment affiché une position commune via la Comece ou la CCEE.

 

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12 janvier 2024, 17:03