Les communautés ecclésiales de base au µþé²Ô¾±²Ô sont un exemple de ²õ²â²Ô´Ç»å²¹±ô¾±³Ùé
Innocent Adovi – Cité du Vatican
«Le chemin que nous avons à prendre comme Église, pour pouvoir nous en sortir par rapport à l’évangélisation, c’est la pastorale des communautés ecclésiales de base (CEB). On ne peut plus évangéliser aujourd’hui, de façon crédible, sans la pastorale des CEB. C’est sur ce levier qu’il faut appuyer». Telle est la conviction du père Odilon Faladé, responsable diocésain des communauté ecclésiales de base, (CEB) dans l'archidiocèse de Cotonou, partageant son expérience.
Les chrétiens organisés en petits groupes dans les quartiers
Sans compter les enfants de moins de quatorze ans, la communauté ecclésiale de base au Bénin est un regroupement d’environ vingt à quarante personnes, du même quartier, qui se retrouvent ordinairement de façon hebdomadaire pour prier, discuter et agir ensemble. Ils obéissent ainsi au mandat missionnaire reçu à l’issue de l’Eucharistie et formulé en ces termes: «Allez dans la paix du Christ !». La communauté ecclésiale n’est pas un groupe de prière ou une association quelconque. C’est l’Église en miniature qui se transporte dans les milieux de vie pour favoriser la communion et le témoignage. Réunis autour du Christ, les principales activités sont l’écoute et le partage de la Parole de Dieu, des enseignements sur la foi et aussi sur des thèmes d’ordre général, des initiatives d’entraide mutuelle et de transformation du milieu social. Sous la supervision du curé, chaque CEB est dirigée par un noyau dont les membres sont élus. Au plan paroissial, vicarial et diocésain est établie une commission de veille et d’accompagnement. Un cahier diocésain des CEB est régulièrement édité pour orienter les rencontres hebdomadaires et harmoniser la marche de toutes ces communautés.
La CEB, excellent moyen de vivre la synodalité
Le père Faladé a affirmé que «les CEB sont en plein dans la synodalité et la construisent à la base». Le principal document de promotion dans l’archidiocèse de Cotonou dénommé «Orientations générales des CEB», a-t-il expliqué, porte une image très significative. On y voit des fidèles, prêtres, religieuses, laïcs, hommes, femmes, vieux, jeunes et enfants réunis en cercle. Cette icone transmet bien l’idée que l’Église est une famille où chacun peut compter sur les autres et peut s’exprimer librement sans peur. Tous ont une responsabilité et un rôle important à jouer.
Soulignant les difficultés, le père Faladé a déclaré que les principaux maux auxquels la pastorale des CEB est souvent confrontée sont la méfiance, l’individualisme, la peur du changement, le refus de s’engager de certains pasteurs. Contre ces "maladies", il a ajouté qu’il ne saurait y avoir de remède plus efficace que la communauté ecclésiale de base elle-même, en tant que puissant organe de pastorale de proximité et de promotion de la communion.
Les CEB à Cotonou, un nouveau tournant depuis 5 ans
À Cotonou, la pastorale des CEB a pris son véritable essor il y a cinq ans lorsque Mgr Roger Houngbedji, l'ordinaire du lieu a voulu doter le diocèse d’un plan stratégique d’action pastoral. Ce dernier a été décliné en trois principaux axes que sont la foi authentique, la communion fraternelle et la bonne gouvernance. Les CEB ont été alors identifiées comme un outil essentiel et indispensable pour atteindre le deuxième objectif relatif au vivre-ensemble. Dès lors, l’érection et l’animation de ces cellules de base sont devenues une obligation pour toutes les paroisses. Auparavant, les CEB étaient aléatoires et peu cadrées. Les premières expériences datent de 1985 et des études de qualité sur le terrain ne manquent pas. C’est un phénomène qui se répand de plus en plus en Afrique et plusieurs autres pays ont devancé le Benin dans ce domaine.
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