Méditation du 22e dimanche du Temps Ordinaire A: «Se laisser séduire par le Christ et par ses valeurs».
Lectures: Jr 20, 7-9 Ps 62 (63), 2, 3-4, 5-6, 8-9 Rm 12, 1-2 Mt 16, 21-27
«Ne prenez pas pour modèle le monde présent, mais transformez-vous en renouvelant votre façon de penser, pour discerner quelle est la volonté de Dieu» (Rom. 12, 2)
Chers Frères et SÅ“urs,
Ces paroles de saint Paul, tirées de la deuxième lecture de ce dimanche, peuvent nous aider à saisir l’essentiel du message des lectures de ce jour. Comme chrétiens, disciples du Christ, nous sommes invités à ne pas modeler notre vie et nos critères de jugement sur ce sur quoi se base le commun des mortels. En effet, pour le monde, les critères de jugement sont: la gloire, la réussite personnelle, les honneurs, etc. Et pour cela, ceux qui se fondent sur ces valeurs seront prêts à tout, même à éliminer la vie en eux et autour d’eux.
Pour nous chrétiens, notre modèle, c’est le Christ, ses choix et ses valeurs. C’est cela que Jésus nous enseigne dans l’Évangile d’aujourd’hui, à travers la remontrance à Pierre. En effet, alors qu’il venait à peine de reconnaitre en Jésus, «le Christ, le Fils du Dieu vivant», Pierre n’accepte pas la manière de ce Christ à se révéler comme Fils de Dieu: en vivant et en assumant sa croix et sa passion pour obéir à son Père. Ainsi, lorsqu’il leur annonce «qu’il lui fallait partir pour Jérusalem» pour y subir sa passion, avant sa résurrection, Simon-Pierre se rebelle, car ce n’est pas cela qu’il entendait lorsqu’il proclamait sa foi en ce Jésus comme Fils du Dieu vivant. Ce qui lui fait mériter le nom de «Satan», car ses pensées ne correspondent pas aux pensées de Dieu, mais se modèlent plutôt sur les critères humains de réussite et de gloire.
Ainsi, Jésus nous rappelle aujourd’hui que se mettre à sa suite, être son disciple, c’est suivre le même chemin qu’il a emprunté, chemin de la croix, c’est-à-dire du renoncement à soi-même pour la gloire de Dieu: «si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive», lisons-nous dans l’évangile de ce jour.
D’où le sens de l’exhortation de saint Paul dans la deuxième lecture de ce jour: «Je vous exhorte, frères, par la tendresse de Dieu, à lui présenter votre corps "votre personne tout entière" en sacrifice vivant, saint, capable de plaire à Dieu: c’est là, pour vous, la juste manière de lui rendre un culte». Nous sommes donc fixés: la juste manière de rendre culte à Dieu, c’est de faire «ce qui est bon, ce qui est capable de lui plaire, ce qui est parfait».
Mais pourquoi suivre le chemin du Christ, me diriez-vous, chemin de la croix, alors que le monde nous offre d’autres chemins, de jouissance, de gloire et d’honneur, qui nous réalisent comme hommes? Mais, justement, parce que la réalisation qu’offre le monde, les critères d’épanouissement que se donnent les hommes, sont trompeurs et éphémères. En effet, nous rappelle l’Évangile de ce dimanche: «Quel avantage un homme aurait-il à gagner le monde entier, si c’est au prix de sa vie?». Seul le Christ peut nous donner la vie, la gloire qui vient de son Père, la gloire d’être des enfants de Dieu.
Prions donc le Seigneur pour que, comme le prophète Jérémie, dans la première lecture, nous puissions toujours nous laisser séduire par le Christ et par ses valeurs, pour que nous vivions en plénitude la vie que Dieu nous donne. Amen!
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