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Jérôme Raymond – Cité du Vatican

Malgré son retard d’un an en raison de la pandémie de Covid, les JMJ accueilleront plus de 500 000 jeunes dont plus de 35 000 Français de 16 à 35 ans. La Conférence des évêques de France (CEF) s’est mobilisée afin de coordonner la préparation de cet évènement.

Le Père Vincent Breynaert est directeur du service national pour l’évangélisation des jeunes et pour les vocations (SNEJV) au sein de la CEF. A ce titre, il est en charge de la préparation des JMJ pour les jeunes français.

Qui sont les Français qui se rendront à Lisbonne pour les JMJ?

Les Français qui vont venir viennent de partout en France. On a eu de nombreux groupes qui se sont préparés. Ils viennent de chacun des diocèses mais aussi de toutes les communautés et des principaux mouvements. Au total, plus de 150 groupes différents se préparent. Ces groupes accueillent jusqu’à 4 500 jeunes, comme le diocèse de Paris. Ce qui est notable c’est que dans chacun des diocèses, les pastorales jeunes se sont organisées autour de la préparation des JMJ, dans la dynamique pastorale, dans l’accompagnement des jeunes, dans les parcours de formation. Les JMJ de Lisbonne ont été pleinement intégrées dans le parcours des jeunes depuis maintenant 18 mois. On attend un bon nombre de jeunes, un peu plus que prévu: on s’était donné comme objectif le même nombre qu’au JMJ de Cracovie, c’est-à-dire 30 000. On va dépasser ce nombre de 5 voire de 10 000 jeunes facilement, puisque chaque jour dans la plupart des groupes, des jeunes s’inscrivent.

De quelle façon la CEF prévoit-elle l’organisation de cet évènement?

En tant que conférence des évêques, nous sommes au service des diocèses. On a mis en place tout ce qu’on pouvait mutualiser, par exemple la communication nationale avec une très belle affiche souvent très appréciée, avec un système d’inscription qui permet aux diocèses de s’appuyer sur de bons logiciels et puis avec une aide dans la préparation spirituelle et dans la programmation sur place. Pour cette édition 2023, nous avons mis l’accent sur l’accompagnement des jeunes professionnels.

Les JMJ sont une proposition pour des jeunes adultes, donc il y aura des jeunes de 17 ans en terminale ou en première qui rentreront très bientôt dans la vie étudiante. La plupart des jeunes sont des étudiants, mais nous aurons aussi entre 6 et 7 000 jeunes entre 25 et 35 ans. On a décidé de leur donner aussi un espace de formation, de partage, de réflexion et de convivialité. On a préparé pour cela le programme Santos qui comprend un certain nombre de propositions sur les 4 jours, dont des conférences, des tables rondes, des temps de prière et des lieux de partage exclusivement pour ces jeunes professionnels.

Nous nous déployons également au service de toutes les propositions françaises. Nous sommes notamment très investis dans le festival de la jeunesse. Il y aura de très belles choses proposées par tel ou tel diocèse ou communauté. Également une dimension Å“cuménique très affirmée, je pense au programme de la communauté du Chemin Neuf, qui va beaucoup travailler avec l’Eglise anglicane pour un certain nombre de propositions. Je pense au diocèse de Rennes qui va mettre en valeur à travers un très beau spectacle la figure de Marcel Callo. Je pense à Anuncio qui va mettre en valeur la dimension d’évangélisation selon son propre charisme. En tant que Conférence des évêques, nous aidons à bien mettre en valeur ces propositions.

On a une très belle collaboration avec de nombreux acteurs, et puis aussi sur place avec l’ambassade de France. Depuis plusieurs mois, nous travaillons de façon étroite avec toutes les personnes en responsabilité. On animera d’ailleurs pour les jeunes professionnels un certain nombre de conférences et tables rondes ensemble.

Qu’est-ce que le temps des Français, que voulez-vous transmettre aux jeunes qui y seront présents?

Il y a quelques mois, l’évêque auxiliaire de Lisbonne en charge des JMJ m’a dit «Vincent, pourquoi ne réunirais-tu pas tous les Français?». L’idée a germé, on en a parlé aux évêques et ils ont trouvé l’idée très bonne. Nous avons donc bloqué une matinée, la première, mardi 1er août. Cela fera la jonction entre le temps vécu en diocèse et les journées vécues à Lisbonne. Nous allons réunir les 40 000 français, ce n’est pas neutre de réunir autant de jeunes qui consacrent une ou deux semaines de leur été pour se réunir au nom de la Parole de Dieu, pour découvrir davantage leur vocation, leur appel dans l’Église et dans le monde. Deux mots structurent notre matinée: disciple et missionnaire. Cette matinée des Français est un évènement spirituel important, un évènement de joie, de partage, remplie d’espérance pour l’Église de France. Les 75 évêques français seront présents. Il y aura un temps de bénédiction de tous les jeunes et puis beaucoup de témoignages avec quelques surprises, des grands témoins qui vont manifester leur présence et leur encouragement pour que les jeunes soient disciples de Jésus et d’authentiques missionnaires dans le monde, là où ils sont envoyés. Parce que la JMJ, c’est une magnifique fête de l’Église, mais c’est aussi pour chacun des jeunes le rappel de sa vocation missionnaire. Nous sommes témoins dans le monde, dans le monde étudiant, jeune professionnel, de l’amour de Jésus.

Inès Party, jeune française de 23 ans sera présente à cet évènement. Inscrite avec le diocèse de Lyon, elle se rendra à Lisbonne en Renault 4L. Ce projet original s’ancre dans une dimension humanitaire avec des services rendus chaque jour auprès de l’association des Petites sÅ“urs des pauvres.

Pourquoi un road trip en 4L? Quelles sont vos attentes pour ces 15 jours?

Partir en JMJ en 4L c’était un moyen bien complet de vivre ces journées. Ça va être 15 jours intenses. Tout au long de notre route, on sera logés par l’association des Petites sÅ“urs des pauvres, ce qui va nous permettre de rendre ce que nous allons recevoir en apportant de la joie, des sourires.

Je pense qu’une de mes attentes c’est de me redécouvrir, de prendre un temps de ressourcement. Ce sont des moments qui sont forts spirituellement. On va pouvoir vivre des moments de rencontre que ce soit avec ceux que l’on connait déjà, que l’on va peut-être pouvoir redécouvrir. Mais aussi avec ceux que l’on va rencontrer au cours de notre route ou avec les personnes à Lisbonne que l’on ne croisera sûrement qu’une seule fois dans notre vie mais avec qui on pourra avoir des belles conversations. Je pense que les conséquences seront énormes, donc il ne faut pas hésiter à y aller !