Méditation du 5è dimanche du temps ordinaire A: «vous êtes le sel de la terre et la lumière du monde»
Lectures: Is 58, 7-10 ; Ps 111 (112), 4-5, 6-7, 8a.9; 1 Co 2, 1-5; Mt 5, 13-16
L’évangile d’aujourd’hui est extrait du sermon de Jésus sur la montagne. Ce sermon commence par les béatitudes que nous avons lus le dimanche dernier. Aujourd’hui, Jésus utilise deux images fortes, le sel et la lampe, pour nous inviter à marquer le monde positivement, comme chrétiens.
La fonction du sel est celle de donner de la saveur à la nourriture, et la lampe sert à éclairer tous ceux qui sont dans la maison, comme le dit Jésus lui-même. En effet, pour Jésus, les chrétiens doivent savoir donner de la saveur au monde, sans laquelle ils n’ont pas de raison d’être, comme le sel qui a perdu sa saveur et qui doit être jeté par terre pour être piétiné par les hommes. Ils doivent aussi éclairer le monde! Un sage disait que ce qu’il y a de chrétien dans le chrétien, c’est le Christ. Le chrétien ne peut donner de la saveur au monde et l’éclairer, que s’il est habité par le Christ, vrai sel de la terre et vraie lumière du monde. Et lorsque le Christ est en nous, c’est en fait toute la Sainte Trinité qui va nous habiter, comme le dit Jésus: «Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure» (Jn 14, 23). Être sel de la terre et lumière du monde, c’est aussi savoir porter du fruit, qui jaillit de l’Esprit, comme le dit saint Paul (Ga 5, 22-23).
Dans la deuxième lecture, saint Paul montre qu’il a laissé l’Esprit et la puissance de Dieu se manifester en lui, alors qu’il proclamait le Christ, ce messie crucifié. L’apôtre des gentils s’est laissé habiter par Jésus et la force de la Sainte Trinité lui a été d’un grand secours. Saint Paul formule le vÅ“u de voir la foi des Corinthiens reposer, non pas sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu lui-même. Qu’il en soit ainsi pour nous aussi!
Dans l’évangile, Jésus dit aussi que la lampe ne brille pas pour elle-même mais pour les autres. Ce n’est donc pas pour notre gloire que nous devons faire du bien. D’ailleurs, on ne fait pas le bien pour être vu, mais lorsqu’on fait du bien, cela se voit nécessairement. Nous avons donc le défi de permettre aux autres de glorifier Dieu, à travers nos bonnes Å“uvres, qui sont aussi le fruit de l’Esprit.
Quant à la première lecture, elle est juste l’illustration de l’appel de l’évangile. C’est un appel à sortir de soi pour secourir l’autre plutôt qu’à ne chercher que son propre bien. C’est dans ce sens que le Pape François nous demande toujours de sortir et d’aller vers les autres, particulièrement vers les périphéries existentielles.
A la lumière de ces lectures, demandons au Seigneur de venir habiter en nous afin de nous rendre capables d’être vraiment le sel de la terre et la lumière du monde. Amen!
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici