Un an après la venue du Pape, «un Å“cuménisme lent» en ³Ò°ù賦±ð
Delphine Allaire - Marseille, France
Il y a un an jour pour jour, le Pape François s’envolait pour la Grèce pour son 35e voyage apostolique. Le 5 décembre 2021, l’évêque de Rome était à Lesbos pour un moment fort aux cotés des réfugiés, avant de rejoindre Athènes où il rencontrait Hiéronyme II, archevêque orthodoxe de la capitale grecque et de toute la Grèce.
Un voyage à évidente connotation Å“cuménique, durant lequel le Pape a souligné les racines communes unissant catholiques et orthodoxes dans ce pays où l’Église romaine compte environ 40 000 fidèles grecs de naissance, sans compter les fidèles immigrants.
Un an après, quels fruits ?
Le Pape avait ainsi expliqué comment lui était venu ce projet de pèlerinage en Grèce. «En priant devant les trophées de l'Église de Rome, que sont les tombeaux des Apôtres et des martyrs, je me suis senti poussé à venir ici en pèlerin, avec beaucoup de respect et d'humilité, pour renouveler cette communion apostolique et nourrir la charité fraternelle», affirmait l’évêque de Rome rencontrant Hiéronyme II.
Avec une année de recul, Mgr Théodore Kodidis, archevêque catholique d’Athènes et administrateur apostolique de Rhodes, évoque les fruits semés et récoltés après ce voyage apostolique.
Mgr Kodidis, venu en France du 2 au 4 décembre pour participer au congrès mondial de l’éducation catholique à Marseille (OIEC), constate une évolution de la société grecque sur la perception de l’Église catholique depuis cette visite apostolique. Un voyage qui, déjà, s’est déroulé calmement, comme prévu, contrairement au climat tendu lors de la visite de Jean-Paul II en 2001, rappelle l’archevêque athénien, évoquant «un Å“cuménisme lent», mais patent et important, surtout dans le champ éducatif où les huit écoles catholiques de Grèce sont fréquentées par 8 000 élèves et enseignants majoritairement orthodoxes.
«La venue du Pape était importante pour donner l’image d’une Église catholique, pas du tout dans la phase d’extension, d’agression; aucune image d’impérialisme religieux ou ecclésiastique, au contraire, celle d’une Église attentive aux pauvres, de rencontres, d’intérêt pour les réfugiés qui se trouvent sur le territoire grec», souligne aussi le théologien jésuite, assurant que «la présence et la parole du Pape François» ont aidé à changer l’image de l’Église catholique dans l’imaginaire collectif grec.
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