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Fidèles lors de la messe du samedi 5 novembre à µþ²¹³ó°ù±ðï²Ô Fidèles lors de la messe du samedi 5 novembre à µþ²¹³ó°ù±ðï²Ô 

La joie des catholiques de µþ²¹³ó°ù±ðï²Ô, artisans de dialogue

En se rendant à µþ²¹³ó°ù±ðï²Ô, le Pape François rend visite notamment à la petite communauté catholique du royaume, composée essentiellement d’expatriés et de travailleurs immigrés. Venant des quatre coins du monde, c’est pour eux l’occasion d’échanger avec le Saint-Père et d’être encouragés dans leur mission de témoignage. Les francophones sont réunis au sein d’une paroisse, et comme tous les autres catholiques de µþ²¹³ó°ù±ðï²Ô, ils sont heureux de vivre un moment historique.

Bien sûr, toute l’attention du grand public et des observateurs du Saint-Père sera focalisée sur la dimension interreligieuse de ce voyage apostolique du Pape François à Bahreïn. Mais pour les catholiques de ce royaume du Golfe persique, la venue du successeur de Pierre est historique et une occasion rare de le rencontrer et de l’écouter. «On est très touchés, très heureux, confie Brice Lecat, un Français vivant à Bahreïn avec sa famille depuis quatre ans. C’est historique pour le Moyen-Orient et pour Bahreïn qui est un endroit où il y a une vraie coexistence des communautés internationales, des religions, où la liberté de culte est une réalité. Ce n’est pas virtuelle, ce n’est pas factice», poursuit ce banquier, père de six enfants.

«Nous sommes très fiers et très honorés» confirme Jean de Tinguy qui vit à Bahreïn depuis 1977. «Tout le monde se respecte» poursuit-il, expliquant que la population locale est habituée à accueillir des expatriés et des étrangers. Cette coexistence, elle est saluée par le père Fayed Charel, prêtre maronite libanais, à la tête de cette paroisse francophone. La fraternité vantée par le Pape passe chaque jour «par le respect mutuel, l’accueil, le dialogue, la vie normale» explique-t-il, mais «aussi en priant, les uns et les autres, pour la paix», poursuit-il.

Dialoguer pour la paix

La visite de François à Bahreïn est ainsi «un moment historique d’ouverture entre Orient et Occident, de dialogue dont notre monde a tellement besoin en cette période où nous trouvons plus de fermeture et d’hostilité entre les ethnies et même les religions», estime Mgr Joseph Naffah, le vicaire patriarcal maronite des pays du Golfe.

Même analyse chez le frère Emmanuel Pisani, directeur de l’Institut dominicain des études orientales du Caire, invité à participer au forum pour le dialogue entre Orient et Occident que le Pape a conclu vendredi matin. «Aujourd’hui, c’est soit le dialogue soit la guerre», constate-t-il. Dans ce sombre contexte, «la présence du Pape est symboliquement très importante parce qu’elle est le message que le dialogue est possible. Elle s’inscrit dans le temps» explique le dominicain. Pour lui, «il y a une culture du dialogue» que les rencontres annuelles du Pape avec de hauts représentants musulmans entretiennent.

Un dialogue que les catholiques de Bahreïn, forts de leur diversité, entretiennent aussi à leur niveau. Ils relèvent à leur manière, au quotidien, le défi que le Pape leur a décrit lors de la messe dans la matinée du samedi 8 novembre: «pour être des enfants du Père et construire un monde de frères, c’est d’apprendre à aimer tout le monde».

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05 novembre 2022, 14:32