Au µþ°ùé²õ¾±±ô, les évêques dénoncent l’exploitation de la foi à des fins politiques
Avec Fides - Cité du Vatican
Après le premier tour de l'élection présidentielle du 2 octobre, un second tour opposera Luiz Inácio Lula da Silva qui a obtenu 48,43 % des voix et Jair Bolsonaro 43,20%. Les Brésiliens sont de nouveau appelés aux bureaux de vote le 30 octobre pour départager les deux candidats. Alors que les campagnes pour ce second tour de la course à la magistrature suprême se poursuivent, les évêques brésiliens dénoncent l’instrumentalisation politique de la foi et de la religion. Cette manipulation ne sert qu’à détourner l’attention de la population des vrais enjeux, qui devraient être le principal sujet de la campagne, s’est indigné l’épiscopat de la première économie d’Amérique latine.
Prendre garde à la manipulation religieuse
Pour les prélats du Brésil, il n’est pas question d’utiliser la religion à des fins électorales. «Les moments religieux ne peuvent pas être utilisés par les candidats pour présenter leurs propositions électorales et d'autres questions liées aux élections», dénoncent les évêques. L’on ne doit pas se fonder sur la foi pour essayer de gagner la confiance de ses électeurs. La déclaration de l'épiscopat rappelle que le temps des élections doit être considéré comme tel sans aucune confusion. «La manipulation religieuse déforme toujours les valeurs de l'Évangile et détourne l'attention des vrais problèmes qui doivent être discutés et abordés dans notre Brésil», souligne l’épiscopat brésilien. Face à ces tentatives de récupération politique de la religion, «un engagement authentique envers la vérité et l'Évangile est fondamental», ont insisté les évêques.
Ainsi, la Conférence épiscopale brésilienne «condamne fermement l'utilisation de la religion, par tous les candidats, comme instrument de leur campagne électorale». Les évêques invitent les citoyens et les candidats «à faire de ce moment une occasion de réflexion et de proposition d'actions qui mettent au centre la dignité de la personne humaine et la recherche d'un pays plus juste, fraternel et solidaire».
Mise au point de l’archevêque d’Aparecida
Dans la même optique, Mgr Orlando Brandes, archevêque d'Aparecida, avait publié une lettre à l'occasion de la fête de Notre-Dame d'Aparecida, reine et patronne du Brésil, organisée par le sanctuaire national, qui a accueilli des fidèles venus honorer la Vierge Marie, le 12 octobre. La note de l’ordinaire avait pour but de lever tout équivocité sur la participation du Président sortant et candidat au deuxième tour au pèlerinage à la grotte mariale. «La participation de Jair Bolsonaro à la récitation du Rosaire qui aura lieu dans la ville d'Aparecida, ne fait pas partie des festivités organisées sous la supervision de l'archevêque d'Aparecida, l'initiative est d'un groupe indépendant, qui n'a aucune relation avec le sanctuaire et sa programmation pour cette journée», avait précisé le communiqué.
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