France: le Pape nomme un Ă©vĂŞque Ă Tarbes et Lourdes
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Depuis septembre 2021 et le départ pour Nîmes de Mgr Nicolas Brouwet, nommé en février 2012 par Benoît XVI, le diocèse de Tarbes et Lourdes attendait son nouvel évêque. L'abbé Pierre Jamet en était l'administrateur diocésain. Le père Jean-Marc Micas, jusqu’ici supérieur provincial de la compagnie des Prêtres de Saint-Sulpice a été nommé comme nouvel évêque par le Saint-Père ce mercredi 30 mars.
Repères biographiques
Jean-Marc Micas est né le 17 juin 1963 à Montélimar, dans le sud de la France. Après avoir obtenu un diplôme de génie civil et de génie climatique à l’université de Toulouse, il rejoint le séminaire Saint-Cyprien dans la ville rose en 1985.
Il fut ordonné le 10 mars 1991 pour l'archidiocèse de Toulouse et est prêtre de la compagnie de Saint-Sulpice depuis le 6 juin 1999.
Une charge qui l’a mené à la découverte du sud-ouest français ; il fut entre autres dans le diocèse de Toulouse aumônier diocésain du Mouvement eucharistique des jeunes, responsable du Service diocésain des vocations, formateur au séminaire Saint-Cyprien, responsable du service régional des vocations, ou encore membre du conseil national des grands séminaires.
Depuis 2013, il est supérieur provincial de France de la Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice.
Mgr Jean-Marc Micas sera ordonné le 29 mai à Lourdes et installé le 30 mai en la cathédrale de Tarbes.
Être «heureux d'avoir la foi»
«Je me préparais plutôt à d’autres perspectives au sein de la compagnie des prêtres de Saint-Sulpice», confie Mgr Micas au micro de Radio Présence. Il accueille toutefois cette surprise «avec confiance et dans l’obéissance». La nouvelle de sa nomination a été un «grand bouleversement», ajoute-t-il. Le nonce lui a laissé un message sur son téléphone en début de semaine, lui donnant rendez-vous à Paris pour lui faire part de sa nouvelle mission. Une «grosse surprise car le diocèse de Tarbes et Lourdes m’impressionne, notamment en raison de la présence du sanctuaire de Lourdes», explique le Sulpicien. Le sanctuaire marial lui est déjà familier, car dès l’âge de 18 ans, ce Toulousain d’adoption s’engage au service de l’hospitalité du diocèse, avec deux pèlerinages annuels. «Lourdes m’est très chère et très connue», confie-t-il, «c’est un lieu où les pauvres sont à la première place. La hiérarchie de la société est inversée. C’est profondément évangélique».
Il a fait là-bas l’expérience de la Miséricorde, reçue et donnée, et c’est cet amour inconditionnel de Dieu qu’il choisit de rappeler avec sa devise épiscopale, issue du Magnificat: «Sa Miséricorde s’étend d’âge en âge» (Lc 1,50).
Mais l’importance du sanctuaire de Lourdes ne fait pas oublier au nouvel évêque le reste du territoire. Dès son installation, il partira à la rencontre des Bigourdans, chrétiens ou non. Il souhaite «reconquérir le cĹ“ur des gens, leur confiance, ébranlée par les affaires d’abus», et cela «sans trahir notre identité ni le message que nous portons». Aux yeux de Mgr Micas, proposer l’Évangile est une urgence. Dans le contexte actuel, estime-t-il, il s’agit pour les catholiques d’«être heureux d’avoir la foi, fiers d’appartenir à l’Église, sans orgueil (…), et vaillamment témoigner de notre foi, de manière unie (…), dans la joie d’être frères».
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