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Il est rare que le portrait d’un Pape trône dans une assemblée. C’est maintenant le cas au Costa Rica, où le projet de loi "Déclaration de citoyenneté d'honneur pour le Pape Jean-Paul II, Karol Wojtyla" avait été approuvé le 11 août dernier. L'initiative a été promue par Otto Roberto Vargas-Víquez, député et chef du parti républicain chrétien-social.

Mgr Laurentiu Dancuta, premier secrétaire de la nonciature apostolique, Mgr José Manuel Garita, président de la Conférence épiscopale, et Mgr José Francisco Ulloa, évêque émérite du diocèse de Cartago, ont assisté à la cérémonie qui a eu lieu à l’assemblée législative.

Le Pape Jean-Paul II a visité le Costa Rica les 2 et 3 mars 1983, décrivant le pays comme «une terre d'histoire féconde et amoureuse de la paix». Sa visite a eu un impact positif sur l'ensemble du peuple costaricien, rappelle une note de la Conférence épiscopale du pays d’Amérique centrale. Par ailleurs, le miracle nécessaire à la canonisation du Pontife polonais avait été accordé à une femme du Costa Rica, Floribeth Mora, guérie d'un grave anévrisme.

Un encouragement pour le présent et l’avenir

Dans son allocution, le président de la Conférence épiscopale a rappelé que le Pape saint Jean-Paul II était «le seul dans toute l'histoire de l'Église à avoir visité notre pays, laissant une marque spirituelle profonde (…). Sa visite a été un signe clair que le Costa Rica se distingue comme une nation respectueuse de la paix, de la démocratie et des plus hautes valeurs qui respectent la dignité de la personne humaine».

La citoyenneté d'honneur reconnaît les services exceptionnels rendus par la personne qui la reçoit, a poursuivi Mgr Garita, «et sans aucun doute, l'Å“uvre de Saint Jean Paul II est reconnue par les catholiques, par les croyants en général et par les personnes de bonne volonté. (…) Cet honneur accordé par l'Assemblée législative du Costa Rica fait revivre la figure exceptionnelle de saint Jean-Paul II, nous encourage en ce moment précis de l'histoire et nous engage également à continuer d'être un pays qui aime la paix, les valeurs, le travail solidaire, le bien commun et la justice sociale», a-t-il souligné.

Accompagner la jeunesse et la vie

Le Président de la Conférence épiscopale s'est ensuite tourné vers les jeunes Costariciens, auxquels le Pape Saint Jean-Paul II s’était lui aussi adressé, il y a presque 40 ans. «De nombreux jeunes de l'époque ont grandi avec les paroles sincères du Pape, nous invitant à élever notre esprit, à être de bonnes personnes, à construire des chemins dans lesquels nous pourrions tous trouver de meilleures opportunités. C'est pourquoi la citoyenneté d'honneur doit aussi être une invitation à travailler de toutes nos forces pour ouvrir de nouveaux horizons à notre enfance et à notre jeunesse, qui sont l'avenir de notre pays, a suggéré l’évêque. Travaillons pour l'éducation, efforçons-nous d'offrir des opportunités aux enfants et aux jeunes, c'est notre responsabilité et ce sera le meilleur héritage que nous puissions leur laisser».

Mgr Garita a conclu son discours en rappelant l'engagement du Pape saint Jean-Paul II en faveur de la vie. Cette citoyenneté d'honneur encourage ainsi «à valoriser la vie comme le plus grand bien que nous ayons entre les mains, à la défendre, à la promouvoir, à la respecter et à l'aimer, comme saint Jean-Paul II nous a toujours invités à le faire», a-t-il conclu.

(avec Fides)