Méditation 26ème Dimanche B: "Sur la voie de la perfection"
Chers frères et sÅ“urs, nous célébrons aujourd’hui le 26e dimanche du temps ordinaire. Et les textes de la liturgie de ce jour nous situent au cÅ“ur même de notre engagement à la suite du Christ. Dans l’évangile d’aujourd’hui, les paroles de Jésus peuvent paraître dures et très radicales : « celui qui entraînera la chute d’un seul de ces petits qui croient en moi, mieux vaudra pour lui qu’on lui attache au cou une de ces meules que tournent les ânes, et qu’on le jette à la mer… Si ta main t’entraîne au péché, coupe-la… Si ton pied t’entraîne au péché, coupe-le… Si ton Å“il t’entraîne au péché, arrache-le » (Mc 9, 42-47). Peut-être que la violence de ces paroles nous surprend. Mais Jésus ne nous demande pas de mutiler notre corps. Nous sommes plutôt appelés à circoncire notre esprit et notre cÅ“ur. En ce dimanche, le Christ nous appelle de nouveau à prendre résolument notre croix pour le suivre sur la voie de la perfection. Il nous demande ainsi de nous émonder en rompant radicalement avec certaines habitudes qui nous entraînent au péché, pour ne pas devenir source de chute et de scandale pour les autres. Voilà pourquoi il nous signale trois choses sur lesquelles nous devons faire attention : la main, le pied, et l’œil. Comment faisons-nous usage de ces membres de notre corps ? Comment nous entraînent-ils au péché ?
Chers frères et sÅ“urs, nous sommes aujourd’hui invités à prendre un moment de prière pour voir en toute vérité devant le Seigneur quelle est la source principale de nos péchés ou de nos mauvaises habitudes. Se séparer de la main, du pied ou de l’œil qui nous entraine au péché, c’est avoir le courage de reconnaître en nous-mêmes d’où vient notre péché et de nous convertir. Ce n’est pas facile. Mais c’est ce à quoi le Christ nous appelle. Prenons donc le temps de voir et de contempler nos mains, nos pieds, nos yeux et de voir en quoi ces membres de notre corps nous conduisent au mal. Demandons pardon au Seigneur et la grâce de la conversion.
Dans la deuxième lecture, saint Jacques dénonce aussi avec des paroles fortes l’attitude des gens dont la richesse vient de l’oppression de leurs frères et sÅ“urs. Il leur dit : « des travailleurs ont moissonné vos terres, et vous ne les avez pas payés ; leur salaire crie vengeance, et les revendications des moissonneurs sont arrivées aux oreilles du Seigneur de l’univers. Vous avez recherché sur terre le plaisir et le luxe, et vous avez fait bombance pendant qu’on massacrait des gens. Vous avez condamné le juste et vous l’avez tué, sans qu’il vous résiste » (Jc 5, 4-6).
Ces réalités que fustige l’apôtre Jacques sont encore actuelles. Il nous arrive de construire notre richesse sur la souffrance des autres. Il nous arrive de fermer nos mains pour tout garder, oubliant qu’en mourant, nous n’emportons rien et que nos richesses ne sont pas éternelles. L’apôtre Jacques nous interpelle donc sur nos comportements envers nos frères et sÅ“urs et nous appelle à la conversion. Les richesses mal acquises peuvent fausser les relations de fraternité et de justice. Si le Seigneur nous fait grâce d’avoir des biens, c’est aussi pour que nous ayons un cÅ“ur généreux. L’amour que Dieu a mis dans nos cÅ“urs, c’est cet amour qui doit guider notre vie et la manière dont nous devons traiter nos prochains. L’amour est la grande richesse de la vie. En ce dimanche, prions pour que le Seigneur nous accorde la grâce de vivre notre engagement envers Lui et envers nos frères et sÅ“urs dans l’amour afin de ne pas devenir source de chute et de scandale pour les autres.
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