Le marathon de ±č°ůľ±Ă¨°ů±đ fait halte Ă Lourdes, sanctuaire tournĂ© vers les plus fragiles
Entretien réalisé par Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican
À 18h00 heure de Rome, tous les fidèles qui le souhaitent pourront ce 18 mai s’unir à la prière du chapelet récitée depuis le sanctuaire Notre-Dame de Lourdes, et retransmise en direct (site internet vaticannews.va et ). Entre les mains de la Vierge Marie sera déposée, comme chaque soir, un intention spéciale, cette fois-ci pour les médecins, les infirmières et les infirmiers. À Lourdes, cette participation à l’initiative du Pape François est vécue comme un temps de communion plus profond avec l’Église universelle, et une occasion de réaffirmer la centralité de la prière, surtout en temps d’épreuve. C’est ce que nous explique Mgr Olivier Ribadeau-Dumas, recteur du sanctuaire.
Ce marathon de prière relie Lourdes à une trentaine d’autres sanctuaires mariaux. Que signifie pour vous cette communion spirituelle entre sanctuaires à travers le monde entier?
Participant à ce marathon de prière, le sanctuaire de Lourdes entre dans cette grande chaîne, une chaîne significative du caractère universel de l’Église. Lorsque nous prions à Lourdes, nous prions toujours en communion avec l’Église universelle. Les sanctuaires sont des lieux de prière consacrés à la Vierge Marie ou à un saint particulier; ils sont donc tout spécialement indiqués pour faire monter vers Dieu la prière de tout un peuple, de l’Église entière, du monde entier, qui supplie la Vierge Marie de donner la force de supporter cette épreuve et d’écarter la pandémie car nous savons que rien n’est impossible à Dieu.
Quel message voulez-vous dire ou redire avec ce chapelet prié ce soir pour les médecins, les infirmiers et les infirmières?
Ce qui est important pour nous, et ce que nous vivons à Lourdes depuis déjà plus de 15 mois, c’est justement la prière. Alors que les pèlerins ont plus ou moins déserté le sanctuaire, parce qu’il leur était impossible de venir en raison de la pandémie, les chapelains, les prêtres et les religieux se sont succédé à la grotte pour prier et pour faire monter vers Dieu les centaines de milliers d’intentions de prière que nous avons reçues du monde entier. Le sanctuaire de Lourdes a une dimension et un rayonnement internationaux. Ce que nous voulons signifier et redire, c’est la force de la prière.
Bien sûr, nous ne prions pas à la manière de païens qui veulent acheter Dieu, mais nous prions pour accueillir la volonté de Dieu et pour être remplis de la force de Dieu qui nous vient parce que nous reconnaissons justement que tout ce que nous avons, nous le recevons de Lui, et nous nous recevons de Lui. En nous mettant à l’écoute de la Vierge Marie, qui se présente ici comme l’Immaculée Conception, c’est-à-dire comme celle qui a été tout à fait transparente au plan d’amour de Dieu sur elle, nous nous mettons dans l’attitude de Bernadette qui venait libre, joyeuse, à la Grotte de Massabielle, pour prier avec la Vierge Marie, pour prier la Vierge Marie. Et nous sommes pleins de confiance, en souhaitant que tous ceux qui prieront avec nous aujourd’hui retrouvent un peu de confiance et de force, et qu’ils soient ainsi plus forts pour affronter les difficultés auxquelles ils sont confrontés.
Comment le sanctuaire se prépare-t-il en ce moment à la saison estivale?
Nous sommes très tributaires des mesures gouvernementales et donc du plan de déconfinement annoncé par le gouvernement. Demain le couvre-feu va être levé, donc nous allons déjà recommencer les chapelets et les processions aux flambeaux, à la grotte, le soir, ce qui était impossible avec le couvre-feu actuel. Nous nous préparons parce que les premiers pèlerinages s’annoncent, sous une forme souvent quelque peu «dégradée» : le pèlerinage militaire aura lieu cette semaine, en juin quelques pèlerinages viendront également, des diocèses français se sont annoncés pour le mois de juillet… nous sommes heureux de voir que le sanctuaire revit petit à petit, notamment avec la présence des malades, puisque Lourdes est spécialement marquée par la présence des plus fragiles, qui sont ici les premiers servis et qui vivent cette expérience de guérison et de paix intérieure que l’on trouve à Lourdes.
Donc c’est en assumant ce qui a toujours été le rôle du sanctuaire – être un lieu d’accueil pour le plus petits, les plus fragiles – et en allant aussi à la rencontre de tous ceux qui vont venir au sanctuaire comme des visiteurs, pour leur permettre de devenir pèlerins, que nous remplissons la mission qui nous est confiée.
Demain, 19 mai, le marathon de prière s’arrêtera au sanctuaire de Meryem Ana (Éphèse), en Turquie. Les fidèles pourront retrouver un air de Lourdes le lundi 31 mai à 18h, étape conclusive du marathon: le chapelet sera récité devant la grotte de Lourdes des Jardins du Vatican, en présence du Pape François. Programme complet.
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