Les chefs des Églises de Jérusalem en appellent à la communauté internationale
«Nous sommes profondément découragés et préoccupés», ont écrit dimanche 9 mai les patriarches et des chefs des Églises de Jérusalem, à propos des violences à Jérusalem-Est. «Ces développements inquiétants, que ce soit à la mosquée Al Aqsa ou à Sheikh Jarrah, violent le caractère sacré du peuple de Jérusalem et de Jérusalem en tant que ville de la paix. Les actions portant atteinte à la sécurité des fidèles et à la dignité des Palestiniens qui font l'objet d'une expulsion sont inacceptables. », peut-on lire dans le communiqué publié en langue anglaise et arabe
Le caractère spécial de la ville trois fois sainte oblige «toutes les parties à préserver la situation déjà sensible» à Jérusalem, continuent les prélats, ajoutant que «la tension croissante, soutenue principalement par des groupes radicaux d'extrême-droite, met en danger la réalité déjà fragile de Jérusalem et de ses environs.» «Nous appelons la communauté internationale et toutes les personnes de bonne volonté à intervenir afin de mettre un terme à ces actions provocatrices, ainsi qu'à continuer à prier pour la paix de Jérusalem», conclut le communiqué.
Violences depuis plusieurs jours
Depuis plusieurs jours Jérusalem est le théâtre d’une nouvelle flambée de violence. Ce lundi, de nouveaux affrontements ont éclaté sur l’esplanade des mosquées, troisième lieu saint de l’islam, entre des Palestiniens et la police israéliennes. L’une des causes de ces tensions est le sort de familles palestiniennes du quartier de Cheikh Jarrah, à Jérusalem-Est, menacées d'expulsion au profit de colons juifs. Ceux-ci estiment qu’une loi leur permet d’habiter dans cette partie palestinienne de la ville sainte.
L'enjeu symbolique et démographique mobilise depuis des années les associations de colons et associations d’extrême-droite, engagées dans de nombreuses procédures judiciaires pour étendre leurs terrains. Une audience de la Cour suprême israélienne dans cette affaire, prévue ce lundi 10 mai, a été reportée. Cette date coïncide également avec «la Journée de Jérusalem», qui relate la reprise de la ville sainte aux mains des armées arabes suite à la guerre des Six jours de 1967.
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