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Des mères retrouvent leur petites filles après des enlèvements à Jangebe, au Nigeria le 3 mars 2021. Des mères retrouvent leur petites filles après des enlèvements à Jangebe, au Nigeria le 3 mars 2021.  

Au Nigeria, nouvel appel des éêܱ contre l'insécurité et les troubles

Les éêܱ nigérians s’élèvent à nouveau publiquement sur la crise sécuritaire dans pays, où, alors que les actions terroristes des islamistes de Boko Haram se poursuivent, la violence des bergers de l'ethnie Fulani contre les agriculteurs résidents pour le contrôle de l'eau et des ressources agricoles ne s'arrête pas, et le banditisme se développe.

Dans un message vidéo diffusé la semaine dernière sur Facebook, les évêques des douze diocèses de la province ecclésiastique d'Onitsha et d'Owerri préviennent que «la nation court un grave danger» si l'approche des autorités nigérianes face à la violence ne change pas.

La fin des armes d'intimidation

Le message met notamment en cause la politique de “deux poids deux mesures”, adoptée par le gouvernement et les forces de sécurité qui, d'une part, désarment ceux qui tentent de se défendre contre la violence et, d'autre part, laissent les armes aux mains de «pasteurs armés, bandits et autres qui tuent et détruisent», sans «s'attaquer aux causes des problèmes», ni répondre aux protestations de la population.

Les évêques demandent ensuite une plus grande équité dans l'application de la justice. Ils appellent notamment le président Muhammad Buhari à «se pencher sur les questions de sécurité et à arrêter ceux qui utilisent les armes pour intimider et créer des troubles». 

 

«Nous attendons la fin du carnage dans les terres agricoles», a insisté l’épiscopat, appelant tous les Nigérians à «reconnaître que chaque vie humaine est sacrée».

Un sommet sur la sécurité est réclamé

Cet appel des évêques d'Onitsha et d'Owerri s'ajoute à la lettre ouverte que la Conférence des évêques du Nigeria (NCBC) a envoyée au gouvernement Buhari pour demander la convocation d'un «sommet sur la sécurité» avec la participation de toutes les parties prenantes. Dans la missive, l'Église catholique nigériane dénonce le «manquement» à l'obligation constitutionnelle «de protéger la vie et les biens des Nigérians; d'œuvrer pour le bien-être de tous; de défendre la liberté de religion et de protéger la population de tout type de discrimination».

3 jours de prière fin mai

C'est précisément pour invoquer la fin du climat de grave insécurité qui règne dans le pays que l'Association chrétienne du Nigeria, dont l'Église catholique est également membre, a appelé à trois jours de prière, du 28 au 30 mai prochain.

Prier pour que «chaque mesure prise par les terroristes, les bandits, les kidnappeurs, les hommes armés et toute personne malveillante contre la population échoue», afin que «le Nigeria soit en paix».

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18 mai 2021, 11:22