Mexique: les 鱹ê±ç³Ü±ð²õ interpellent le gouvernement sur le dialogue social
Les initiatives législatives et les programmes idéologiques qui ne répondent pas à la gravité de la situation que traverse actuellement le Mexique, entre pauvreté, violence et crise sanitaire, préoccupe la Conférence épiscopale mexicaine.
intitulé «Unis pour le bien commun» et adressé aux organes gouvernementaux, en date du 11 mars, l’épiscopat brosse un tableau dramatique du pays, avec l'espoir qu'ensemble ils puissent reconsidérer et concentrer les efforts sur les priorités, «l'essentiel», pour la construction du bien commun.
Un marasme mexicain
«Avec le peuple de Dieu, nous marchons ensemble face à une situation critique: la maladie et la mort dues à la pandémie de Covid-19 et le faible taux de vaccination; la crise économique qui aggrave le chômage, la pauvreté et la marginalisation sociale; le fléau du crime organisé qui fait chaque jour des victimes, et le retard éducatif des plus jeunes», énumèrent d’abord les évêques mexicains.
Mais l'épiscopat ajoute un nouveau poids à ce contexte déjà difficile, mettant en garde contre les tentatives «d'introduire des modifications dans la Constitution et dans les lois secondaires» qui pourraient «ouvrir les portes» à la légalisation de l'avortement, à la restriction du droit à la liberté de religion, de conscience et d'expression, à la limitation de l'exercice de l'autorité parentale, à la libéralisation de la consommation de marijuana, citent-ils entre autres.
Les députés mexicains ont en effet validé, mercredi 10 mars, l’usage «récréatif» du cannabis autorisant la culture de la marijuana.
Revoir les priorités gouvernementales
«Ces dernières semaines, nous avons vu plusieurs initiatives législatives qui ne semblent pas aborder ou comprendre la gravité de la situation. Au contraire, il s’agirait de promouvoir des agendas idéologiques qui devraient exiger une discussion sociale responsable, ainsi qu'un fondement beaucoup plus solide, basé sur la dignité inaliénable de chaque personne; à l’inverse, il n’y a pas de consensus social ni de fondement technique rigoureux aux lois proposées», souligne encore l’épiscopat.
Les évêques mexicains rappellent aux acteurs sociaux et politiques qu'«il n'est commode pour personne» en ce moment d'avoir un pays «divisé et fracturé par des questions qui exigent un débat social ordonné, patient, respectueux et fondé».
«Le tissu social ne se reconstruit pas en alimentant des spirales de tension et de pression, mais avec un engagement ferme en faveur de l'essentiel, des vraies priorités d'une nation», conclut le message de l'épiscopat qui prie la Vierge de Guadalupe, afin que tous «travaillent ensemble, sans égoïsme et sans orgueil, pour sauver le pays».
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