Liberté d’expression: les 鱹ê±ç³Ü±ð²õ de France appellent à plus de fraternité
«Profondément meurtris», et condamnant sans réserve les crimes des récents attentats islamistes survenus en France, -visant un professeur à Conflans-Sainte-Honorine dans les Yvelines, et visant trois catholiques dans une église de Nice-, les évêques de France ont publié sur la liberté d’expression, samedi 7 novembre.
Ils rappellent la position du Pape François dans son , Fratelli Tutti: «Le Grand Imam Ahmad Al-Tayyeb et moi-même avons déclaré fermement que les religions n’incitent jamais à la guerre et ne sollicitent pas des sentiments de haine, d’hostilité, d’extrémisme, ni n’invitent à la violence ou à l’effusion de sang. »
Le respect, plus que des lois supplémentaires
S’associant à l’hommage national rendu samedi à Nice aux trois victimes assassinés le 29 octobre, les évêques de France ont souhaité «interpellé» les Français: «Et si nous commencions par le respect et la fraternité? La liberté doit être défendue, sans faiblesse. Est-ce à dire que la liberté d’expression ne doit connaitre aucune retenue vis-à-vis d’autrui et ignorer la nécessité du débat et du dialogue?»
«Oui, les croyants, comme tous les citoyens, peuvent être blessés par des injures, des railleries et aussi par des caricatures offensantes», assurent les évêques, invitant chacun «en conscience» au respect, «plus qu’à des lois supplémentaires».
«â€™â€™Liberté, égalité, fraternité’’: la fraternité est une valeur républicaine. Notre exercice de la liberté ne peut pas l’ignorer. Nous devons en tenir compte dans nos comportements individuels et collectifs, personnels et institutionnels».
La liberté grandit avec la fraternité
Et les évêques de partager la conviction suivante: «la liberté grandit quand elle va de pair avec la fraternité», s’appuyant sur la lettre de Saint Paul aux Corinthiens: «â€˜Tout est permis ‘, dit-on, mais […] tout n’est pas bon’, ‘Tout est permis, mais tout n’est pas constructif’. Que personne ne cherche son propre intérêt, mais celui d’autrui»
(1 Cor 10, 23-24).
L’Église de France exhorte donc là à réfléchir à la manière dont plus de respect puisse être promu, de fraternité puisse être déployée par les institutions collectives ou les comportements individuels. «Une réflexion urgente doit être engagée par les pouvoirs publics», concluent-ils dans ce communiqué intitulé «Pas de vraie liberté sans respect et sans fraternité».
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