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Mgr Franz Lackner, archvêque de Salzbourg et président de la conférence épiscopale autrichienne Mgr Franz Lackner, archvêque de Salzbourg et président de la conférence épiscopale autrichienne 

En Autriche, le débat sur la fin de vie relancé

Le débat sur le suicide assisté traverse une nouvelle phase difficile en Autriche. Quatre recours on été déposés devant la Cour constitutionnelle fédérale et leur examen a débuté. La décision finale est attendue d'ici la fin de l'année. Les évêques autrichiens ont exprimé leur opposition totale à toute modification de la loi fondamentale.

Pope (avec agence)

Le débat en cours en Autriche est né de quatre recours soutenus par l'association suisse d'euthanasie Dignitas, pour exiger la révision et l'assouplissement des interdictions existantes dans les paragraphes 77 et 78 actuels du code pénal concernant le «meurtre à la demande» et le «suicide assisté». La question aurait dû être analysée en juin mais à cause de la pandémie l'examen n'a débuté qu'en septembre, avec une première audience publique le 24 du mois.

Les évêques autrichiens, dont le président de la conférence épiscopale autrichienne (Öbk), l'archevêque Franz Lackner, le cardinal Christoph Schönborn et d'autres représentants ecclésiastiques, ont exprimé à plusieurs reprises leur opposition totale à l'atténuation des règles actuelles: «La vie est probablement le cadeau le plus précieux que chacun puisse recevoir et il doit être de notre souci d'apporter un soutien médical et pastoral aux personnes malades et mourantes».

Le président de l'Öbk a totalement refusé la possibilité d'accepter les demandes d'assouplissement du droit pénal pour les «meurtres à la demande» et le «suicide assisté». Mgr Lackner a souligné qu'il ne faut pas «laisser les gens seuls dans leur dernier voyage, souvent difficile, dans la vie» : en fait, ce qu'il faut, c'est renforcer «la culture de l'attention, de la compassion et de la plus grande volonté possible d'aider», car il est essentiel de ne pas abandonner les gens «même s'ils se sont abandonnés à eux-mêmes».

La voie autrichienne à privilégier

Pour le cardinal Schönborn, un cercle vicieux serait créé dans lequel la personne ayant besoin d'un traitement serait mise sous pression pour demander sa mort. Le cardinal Schönborn réitère le choix autrichien comme un succès et parle ouvertement de la façon dont la «voie autrichienne s'est avérée admirable», avec des hospices dans les hôpitaux, avec une recherche continue dans le développement et l'utilisation de la médecine palliative et de la thérapie de la douleur, mais aussi avec la présence humaine continue dans les soins des malades en phase terminale et des mourants fortement empathique.

La communauté évangélique a également exprimé son ferme rejet d'une ouverture constitutionnelle au suicide assisté: «Il ne doit pas devenir normal de laisser mourir quelqu'un d'autre», a déclaré l'évêque Michael Chalupka à Evangelischen Pessendienst, l'agence de presse évangélique autrichienne. Et le théologien réformé Ulrich Körtner a souligné que celui qui meurt a besoin de solidarité, et non d'une injection mortelle, car un suicide assisté légalisé et réglementé «signifie que tous les cas extrêmes sont rendus légaux par des actions régulières et réglementées».

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29 septembre 2020, 11:58