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Le patriarche de Moscou inquiet pour le statut de Sainte-Sophie

Dans une d¨¦claration publi¨¦e ce lundi 6 juillet, le patriarche de Moscou, Kyrill, exprime sa profonde inqui¨¦tude concernant l'¨¦ventuel changement de statut de Sainte-Sophie, basilique chr¨¦tienne orthodoxe puis mosqu¨¦e, et aujourd'hui mus¨¦e. Il appelle les autorit¨¦s turques ¨¤ prendre en compte les actuelles bonnes relations entre la Russie et la Turquie.

Xavier Sartre ¨C Cité du Vatican

«Amertume et indignation» : c'est ainsi que «le peuple russe» et le patriarche de Moscou accueillent «toute tentative d'humilier ou de fouler aux pieds le patrimoine spirituel millénaire de l'Église constantinopolitaine». Les mots de Kyrill, chef de l'Église orthodoxe russe envers le projet soutenu par le président turc Recep Tayyip Erdogan de modifier le statut de Sainte-Sophie pour la reconvertir en mosquée, sont forts et à la mesure de sa profonde inquiétude.

Rappelant les liens spirituels, culturels et historiques que la Russie entretient avec ce monument, le patriarche souligne que «menacer Sainte-Sophie, c'est menacer la civilisation chrétienne dans son ensemble et, par conséquent, notre spiritualité et notre histoire», car «aujourd'hui encore, Sainte- Sophie représente pour tous les orthodoxes de Russie, un sanctuaire chrétien essentiel».

Les dirigeants turcs interpellés

Le patriarche en appelle directement aux autorités turques, affirmant que «le devoir de tout État civilisé est de veiller à l'équilibre : de mettre fin aux désaccords dans la société, et non de les aggraver ; de contribuer à l'unité des personnes, et non à leur division», allusion aux nombreuses critiques tant de représentants religieux que politiques à travers le monde autour d'un monument symbole.

Kyrill fait également référence aux relations diplomatiques entre Moscou et Ankara, qui «connaissent un développement dynamique», les deux États étant en contact étroit sur plusieurs dossiers internationaux comme la Syrie ou la Libye. «Ce qui pourrait arriver à Sainte-Sophie blesserait profondément le peuple russe» précise-t-il, avant t'interpeller directement les dirigeants turcs. «Préserver le statut actuel de neutralité de Sainte-Sophie (¡­) servirait le développement ultérieur des relations entre la Russie et la Turquie, la consolidation de la paix et de la concorde interreligieuses» conclut le patriarche de Moscou.

Le Conseil d'État turc doit rendre sa décision concernant le statut de Sainte-Sophie, actuellement musée, dans moins de deux semaines.  

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07 juillet 2020, 13:57