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Le cardinal John Tong Hon lors du consistoire du 8 fĂ©vrier 2012 Le cardinal John Tong Hon lors du consistoire du 8 fĂ©vrier 2012 

Cardinal Tong: à Hong Kong, la clé est de maintenir l'unité

Dans le contexte de l’entrée en vigueur de la loi sur la sécurité nationale à Hong Kong, le cardinal John Tong Hon, administrateur apostolique de Hong Kong, prie pour qu'«il y ait un seul troupeau et un seul pasteur».

SĹ“ur Bernadette Mary Reis, fsp

Une heure avant minuit le 30 juin, les lois sur la sécurité sont entrées en vigueur à Hong Kong. Le moment est important. À minuit, Hong Kong allait célébrer le 23ème anniversaire de son indépendance vis-à-vis de la domination britannique. Avec la loi de sécurité désormais en vigueur, la Chine cherche à freiner la dissidence, le terrorisme et l’ingérence étrangère tant sur le continent qu’à Hong Kong.

L’unité est la priorité de l’Église

Dans ce contexte où les tensions sont croissantes, l'administrateur apostolique de Hong Kong, le cardinal Tong, a diffusé un message d’apaisement, en mettant au premier plan l’unité. D’après le journal diocésain Kung Kao Po, le prélat a déclaré le 28 juin que sa première priorité était de «maintenir l'unité dans l'Église». Il fait ainsi référence à la prière de Jésus pour l'unité, la nuit précédant sa mort, où Jésus a prié le Père céleste après la dernière Cène «pour qu'ils soient un» (Jn 17, 11). Le cardinal Tong espère donc que la nation hongkongaise, quelle que soit la position des habitants, «puisse rester unie».

La liberté religieuse

Dans une interview précédente, le cardinal avait abordé le sujet de la liberté religieuse, déclarant que «la loi sur la sécurité nationale n'aura pas d'impact négatif sur la liberté religieuse». Il s’appuie sur le fait que «l'article 32 de la Loi fondamentale [qui sert de constitution à la région administrative spéciale de Hong Kong de la république populaire de Chine] garantit la liberté de croyance religieuse et la liberté de prêcher, de conduire et de participer à des activités religieuses en public».

En outre, il a déclaré que l'Église devrait pouvoir continuer à participer aux «affaires sociales» de la nation, se référant à l'article 141 de la Loi fondamentale qui «stipule que le gouvernement local ne doit pas s'immiscer dans les affaires internes des organisations religieuses ni restreindre les activités religieuses, et qu'il peut continuer à gérer les écoles et les services sociaux».

Relations avec le Saint-Siège

Le cardinal Tong a également expliqué que les relations entre le diocèse de Hong Kong et le Saint-Siège «peuvent être une source de préoccupation pour de nombreuses personnes». Il a toutefois précisé que ce «lien» doit être «considéré comme une affaire interne de l'Église catholique», plutôt que comme une «collusion avec des forces étrangères».

Abordant la relation entre la Chine elle-même et le Saint-Siège, le cardinal Tong a souligné qu'«il y a eu des échanges amicaux entre la Chine et le Saint-Siège, et notre Église se concentre sur la dimension spirituelle et le soin pastoral des paroissiens».

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02 juillet 2020, 10:57