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Mgr Philip Naameh, pésident de la conférence épiscopale ghanéenne Mgr Philip Naameh, pésident de la conférence épiscopale ghanéenne 

Ghana: l’inquiétude des 鱹ê±ç³Ü±ð²õ face à l’augmentation des violences pré-électorales

Les agressions de militants radicaux issus de divers partis en lice se sont multipliées ces dernières semaines dans plusieurs circonscriptions, notamment à Accra. Ce climat de violence risque de compromettre les prochaines é±ô±ð³¦³Ù¾±´Ç²Ô²õ du 7 décembre. Les 鱹ê±ç³Ü±ð²õ du pays appellent les leaders politiques à faire respecter la loi.

Le bilan de ces rixes se monte aujourd’hui à 1 mort et plusieurs blessés. Dans une déclaration signée par le président de la conférence épiscopale ghanéenne, Mgr Philip Naameh, les évêques appellent toutes les forces politiques du pays à prendre leur responsabilité et, en conséquence, à veiller au respect de la loi.

La note souligne en effet que ces actes de violence constituent une violation grave du texte adopté par le Parlement en 2019 et qui interdit la création de groupe d’autodéfense. L’épiscopat invite en particulier les deux principaux candidats -le président sortant Nana Akufo-Addo du Nouveau parti patriotique (NPP) et le chef de l'opposition du Congrès national démocratique (Ndc), John Dramani Mahama-, à respecter l’accord conclu sur l’usage de la force. «Les partis politiques devraient démontrer leur engagement à respecter cet accord en remettant à la police ceux parmi leurs membres qui ont un comportement inapproprié ou qui agissent pour empêcher les inscriptions sur le registre électoral». À cet égard, les évêques ghanéens rappellent également que tout litige peut être résolu de manière civilisée en faisant appel à la Commission électorale.

Risques sur les acquis démocratiques du pays

Le gouvernement est appelé à «avoir le courage d'appliquer les recommandations de la Commission Emile Short», qui est la commission d'enquête mise en place l'année dernière par le président Akufo-Addo pour enquêter sur les violences dans le district d'Ayawaso-West-Wuogon lors des élections partielles du 31 janvier 2019. La mise en Å“uvre des recommandations de la Commission, disent-ils, «aura un effet dissuasif sur ces criminels qui, autrement, continueront d'agir en toute impunité». Si les actions violentes des militants radicaux ne sont pas sanctionnées, le pays risque de perdre ses acquis démocratiques, s’inquiètent les évêques.

Enfin, la police est invitée à exercer de manière professionnelle et impartiale, pour que les citoyens puissent continuer à avoir confiance dans les institutions. Les évêques appellent également les jeunes à ne pas se laisser exploiter par des politiques «égoïstes et cupides».

En février dernier, la conférence épiscopale ghanéenne avait publié une lettre pastorale en vue des élections de décembre prochain ; elle y appelait déjà les forces de la nation à travailler ensemble, sans avoir recours à la violence, et à ne pas se livrer à la fraude électorale.

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23 juillet 2020, 15:45