Méditation du 5ième dimanche de Pâques: « Je suis le Chemin, la Vérité, la Vie »
1ère lecture : Ac 6, 1-7
Psaume : Ps 32, 1.2b-3a, 4-5, 18-19
2ème lecture : 1 P 2, 4-9
Evangile : Jn 14, 1-12
Chers Frères et SÅ“urs,
Les textes de méditation de ce 5e dimanche du temps pascal sont très riches en enseignement pour nous. Nous avons certainement eu l’occasion de lire les passages de ces textes et surtout de les méditer dans notre vie, aussi bien que dans nos communautés chrétiennes.
La première lecture (Ac 6,1-7) raconte l’origine de l’institution du diaconat comme service adressé aux veuves, aux pauvres et à la table. C’est pour résorber un conflit entre les veuves de langues grecques qui étaient plus négligées que celles des hébreux que 7 frères remplis d’Esprit Saint et de Sagesse ont été choisis pour répondre à des besoins spécifiques de la communauté, de manière qu’aucune personne ne soit exclue, marginalisée ni négligée.
Dans la deuxième lecture (1P 2,4-9), l’apôtre Pierre nous invite à nous rapprocher du Seigneur Jésus, qui est la pierre vivante. Nous sommes appelés « sacerdoce royal, nation sainte », un peuple qui appartient à Dieu car nous formons des « pierres vivantes » en vue de la construction de l’Eglise de Dieu.
Aujourd’hui, dans l’Evangile de Jean (Jn 14,1-12), le Christ nous dit « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne vas vers le Père sans passer par moi ».
A la question de Philipe : « Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit.», la réponse de Jésus nous livre une révélation de sa personne et de sa relation avec le Père. Jésus lui dit : « Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : ‘Montre-nous le Père’ ? Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ».
Cette phrase résonne en nous à la fois comme une parole sûre et une révélation de la personne de Jésus. Et l‘apôtre Jean ne se lasse pas d’insister sur la relation unique du Fils au Père et de Fils avec les disciples « afin que là où je suis, vous soyez, vous aussi » (Jean 14,3)
Chers frères et sÅ“urs, quelles sont les trois leçons théologiques dans la méditation de ces textes de la liturgie de ce dimanche ?
D’abord, retenons que, si nous voulons être des véritables « pierres vivantes » de l’Eglise, nos communautés chrétiennes doivent demeurer des véritables lieux de fraternité, d’amitié dans lesquelles aucune personne ne doit se sentir exclue, marginalisée ni négligée.
Ensuite, en ce 5e dimanche de Pâques, nos assemblées chrétiennes retrouvent comme chaque année l’évangile de saint Jean pendant le temps pascal. C’est l’évangile que l’Eglise propose pour la préparation immédiate des sacrements. Par sa richesse, son symbolisme et son élévation mystique, l’apôtre Jean nous révèle le mystère de la personne du Christ. Chez Saint Jean, ces symboles disent beaucoup plus sur Jésus : Je suis le pain de vie, je suis la lumière du monde, je suis le bon pasteur, je suis la vraie vigne, je suis le chemin, la vérité et la vie. Lui seul peut dire de manière absolue : « Je suis » dans une formule qui évoque la révélation de Dieu à Moise (Exode 3,14)
Enfin, le regard que nous portons vers le Christ nous introduit au Père : « Philippe qui m’as vu a vu le père » nous dit Jésus. Voilà, le sommet de la révélation chrétienne si nous voulons accéder à la maison du Père. C’est sur la croix et par la puissance de sa résurrection que Jésus nous révèle l’Amour de Dieu le Père sur notre humanité. Amen !
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici