Colombie: l'appel des 鱹ê±ç³Ü±ð²õ d'Amazonie pour les peuples indigènes
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Les évêques des régions amazoniennes de Colombie invitent les autorités et les citoyens colombiens à s'occuper de la population dans le besoin, compte tenu de la propagation de la pandémie de coronavirus dans ces territoires. Un appel urgent a été lancé au vu de la menace qui pèse sur ces populations vulnérables. «Nous vous demandons d'agir efficacement, car nous avons constaté que de nombreuses personnes, dans des conditions économiques précaires et non incluses dans les programmes d'aide, n'ont pas eu accès à la nourriture ou à l'argent»: se sont inquiétés les prélats dans un communiqué de presse, signé le 1er mai et publié sur le site de la conférence épiscopale.
Les évêques, réaffirmant l'engagement de l'Église à essayer d'aider, par le biais du ministère social et des paroisses, la population dans le besoin, soulignent comment les inégalités sociales vécues dans ces régions permettent au virus de toucher encore plus les plus pauvres. En particulier, ils expriment leur inquiétude sur ce qui se passe dans la prison de Villavicencio, au Sud-Est de Bogota que le Pape François avait visitée, ainsi qu'envers les habitants de Puerto Leticia, une localité situèe à l'extrême sud du pays, au bord de l'Amazone.
Les prélats colombiens appellent toute la population à respecter les mesures de prévention décrétées par le gouvernement, même si elles sont très difficiles pour la communauté amazonienne, en particulier les indigènes, les paysans et les Afro-Colombiens, qui déjà avant l'urgence sanitaire était «dans une situation de pauvreté structurelle», dans des conditions de malnutrition, sans installations sanitaires et sans accès à l'eau potable.
Appel à un dialogue inclusif
Pour aider à résoudre cette grave crise sanitaire et économique, les évêques des régions de l'Amazonie et de l'Orénoque, se joignant à l'appel de l'Organisation des peuples indigènes de l'Amazonie colombienne (OPIAC), appellent à un dialogue urgent avec le gouvernement national et régional et les autres organisations liées à la question, ainsi qu'à la participation des organisations indigènes et populaires.
Répondant à l'appel lancé par l'épiscopat le 30 avril dernier pour mettre fin à la dynamique de violence et au trafic de drogue en Colombie, les évêques du Sud-Est colombien demandent à l'État de «faire tous les efforts possibles pour parvenir à un accord de paix, qui donnerait un répit et de l'espoir au pays et en général aux communautés si affligées par la violence» et appellent à mettre fin à la déforestation dévastatrice de l'Amazonie, notent-ils, «s'est aggravée de façon alarmante en cette période de quarantaine».
En conclusion, les prélats espèrent que dans les foyers colombiens les espaces de spiritualité et de prière se développeront et que les gens veilleront à toutes sortes de violences domestiques et seront proches de ceux qui en ont le plus besoin.
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