Le nouveau patriarche arménien de Constantinople a été intronisé
Le Saint-Siège était représenté par une délégation composée de trois personnes : Mgr Rubén Tierrablanca Gonzalez, vicaire apostolique d’Istanbul et président de la Conférence épiscopale de Turquie, Mgr Luis Miguel Munoz Cardaba, chargé d’affaires de la nonciature apostolique en Turquie, et le père Hyacinthe Destivelle, official de la Section orientale du Conseil pontifical pour la Promotion de l’Unité des Chrétiens.
À la fin de la cérémonie, Mgr Rubén Tierrablanca Gonzalez a lu le message de vĹ“ux du Pape François et a remis au nouveau patriarche le don du Saint-Père, une croix pectorale. Dans son discours au nom de la délégation, il a évoqué les visites de saint Paul VI, de saint Jean-Paul II, du Pape Benoît XVI et du Pape François au siège du Patriarcat arménien d’Istanbul, comme aussi les visites à Rome du prédécesseur du Patriarche Sahak II, Sa Béatitude Mesrob II.
Le père Destivelle a transmis au nouveau patriarche les vĹ“ux du cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la Promotion de l’Unité des chrétiens, qui lui avait déjà fait parvenir un message au moment de son élection.
Parmi les autres responsables religieux présents figuraient notamment le patriarche Ĺ“cuménique de Constantinople, Sa Sainteté Bartholomée 1er, et Mgr Levon Boghos Zekiyan, archevêque d’Istanbul pour les Arméniens catholiques.
Une succession délicate
Sa Béatitude Sahak II a été élu patriarche au terme d’une décennie difficile pour le Patriarcat arménien de Constantinople, qui exerce sa juridiction sur la petite minorité arménienne qui subsiste à Turquie, soit 50 à 80 000 fidèles qui vivent essentiellement à Istanbul. Son prédécesseur Mesrob II avait en effet été diagnostiqué comme atteint de la maladie d’Alzheimer en 2008, alors qu’il n’avait que 53 ans. Son état de santé s’est rapidement dégradé, au point de le rendre incapable d’exercer ses fonctions. Lors de la visite du Pape François à son chevet, en 2014, il était déjà hospitalisé, à l'état végétatif.
Un “locum tenens”, c’est-à-dire un administrateur patriarcal par intérim exerçant de facto les fonctions du patriarche sans en prendre le titre, avait été nommé en 2010, puis Mesrob II avait été mis formellement à la retraite en 2016. Mais c’est seulement son décès, le 8 mars 2019, qui a permis de mettre en place le processus d’élection de son successeur, dans un contexte de relations difficiles avec l’État turc, qui exerce un contrôle politique strict sur les minorités religieuses.
Sahak II, né en Turquie en 1962 et ancien recteur de l’académie de théologie d’Etchmiadzine, en Arménie, a fait figure de candidat de compromis pour tenter de maintenir un équilibre entre la communion avec l’Église apostolique arménienne et les contraintes politiques de la minorité arménienne de Turquie.
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