Être un patron chrétien, un défi spirituel
Chacun des participants à ce voyage s’est engagé à faire un don d’au moins 1000 euros à une association: Entourage, Café joyeux ou Alpha France. Le but premier de ce pèlerinage, cependant, était de leur donner une impulsion et des pistes pour ancrer la recherche du bien commun au cĹ“ur de leur vie professionnelle.
Une économie au service de l’homme
Mgr Rey revient sur ce qu’est le bien commun: «notre racine commune, notre vision commune, comment faire vivre, ensemble, notre société». Selon lui, cette notion du bien est aujourd’hui abandonnée «dans un contexte de désocialisation et de fragmentation sociale (…) d’individualisme et de développement du communautarisme sous toutes ses formes». Il s’agit donc pour les individus de se rappeler qu’ils vivent ensemble, qu’ils sont «portés par une aventure commune», notamment au cĹ“ur de l’entreprise.
Être chef d’entreprise, chercher à faire du profit, peut sembler incompatible avec les exigences de la vie chrétienne. Mais l’évêque de Fréjus-Toulon rappelle qu’il est normal que ceux qui ont des talents entrepreneuriales puissent les faire fructifier. Ce qui est incompatible avec la foi chrétienne, ce sont les dérives du capitalisme: «le mercantilisme, le consumérisme, le culte de la performance pour la performance». Il faut prendre garde à «ne pas tomber ans un libéralisme à tout-va où l’homme est considéré comme un matériau». Le grand défi auquel est confrontée notre économie aujourd’hui est de se mettre «vraiment au service de l’homme, et de tous les hommes».
L’Église aux côtés des chefs d’entreprise
Mgr Rey explique également que l’Église est impliquée dans cette conversion que doit vivre la société. C’est la raison pour laquelle quatre évêques ont tenu à accompagner ces dirigeants d’entreprise afin de «les aider à partir des éléments de la doctrine sociale de l’Église». C’était aussi la raison de cette rencontre privilégiée des participants avec le Saint-Père. Ce dernier leur a rappelé que leur entreprise était aussi le «lieu d’un authentique et irremplaçable témoignage chrétien». Il a insisté sur le «rôle essentiel que jouent aujourd’hui les chefs d’entreprise dans la "conversion spirituelle"» de notre société. Mgr Rey témoigne que beaucoup sont sortis de cette rencontre «revigorés et remobilisés dans leur foi et dans leur désir de témoigner de l’évangile dans leur vie professionnelle».
«Le christianisme est devant nous»
Il a finalement souligné la présence de nombreux jeunes à ce pèlerinage, dont les membres de l’équipe organisatrice. Cette nouvelle génération d’entrepreneurs pourra redynamiser l’Église par «sa joie, sa créativité, son rayonnement et ses initiatives». Mgr Rey estime donc que «le christianisme est devant nous», grâce à ces jeunes dont «l’enthousiasme, la générosité, l’audace (…) aident l’Église à reprendre confiance en elle». Le plus important est toutefois de se rappeler que «c’est le Christ qui nous précède et qui nous attire vers lui».
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