Au Canada, un mois pour faire redécouvrir la mission de chaque baptisé
Cécile Mérieux – Cité du Vatican
C’est avant tout un défi que se lance, à la suite du Pape, les Å“uvres pontificales du Canada: «évangéliser aujourd’hui notre société canadienne largement sécularisée», résume le père Ouellet. Pour cela, les Å’uvres Pontificales Missionnaires (OPM), avec l’appui d’équipes missionnaires laïques, ont élaboré une offre dense et diversifiée d’activités à réaliser dans le cadre du mois missionnaire: des réflexions bibliques et théologiques sur leur site internet, des conférences, des veillées de prière, etc.
Trouver sa mission
Les Å’uvres Pontificales au Canada ont réalisé des fiches d’animations à vivre en paroisse ou des réflexions a méditer individuellement. Ces divers outils et animations s’adressent à tout chrétien, le rejoignant là où il en est sur son chemin de foi: «pour les jeunes en recherche de leur vocation», «pour les bénévoles en paroisse et en Église», «pour les personnes qui pensent (à tort) que l’Église se meurt», etc.
«On a mis en place une campagne numérique qui nous permet de faire une animation sur les réseaux sociaux. Que les gens fassent une petite introspection et découvrent quelle est leur mission». Sur ces réseaux apparaissent de multiples portraits individuels ou de groupes de croyants tenant fièrement entre leurs mains une pancarte où ils ont complété la phrase «Ma mission est …» par leur propre message. Est posée ensuite la question: «Et toi, quelle est ta mission ?» comme un défi lancé aux internautes. « Les gens assez rapidement ont fièrement célébré ça et annoncé sur Facebook, twitter», se réjouit le père Ouellet. Douze diocèses canadiens participent à la campagne numérique à succès sur les réseaux, avec la prolongation de la chaine formée par le «mot-clé» #NotreMission.
«Chacun trouve un peu sa couleur personnalisée, même si on est conscients qu’on fait partie d’un corps, de tout un milliard de baptisés catholiques dans le monde qui sont tous en mission, envoyés pour annoncer une bonne nouvelle».
Les laïcs au cÅ“ur de la mission
Le cheminement proposé à l’occasion du mois missionnaire a pour cible à la fois les catholiques pratiquants et ceux qui se sont éloignés ou qui ne se sentent pas concernés par l’Eglise. «L’évangélisation reste toujours quelque chose à réaliser en profondeur, relève le père Ouellet, dans la profondeur des cÅ“urs de baptisés comme de tous ces gens qui se tiennent en périphérie et loin de notre institution. C’est dans ce sens-là le qu’il faut comprendre le « ad gentes », c’est avec eux qu’on fait ce mois ».
Pour mettre en place les actions du mois missionnaire, l’OPM canadienne est allée chercher des personnalités sur le terrain, des leaders. « C’est avec eux, entre autres, qu’on a motivé les gens à faire des rencontres, du ressourcement, soirée de prière, célébration pour le mois de la mission. On les a beaucoup stimulés parce qu’ils sont actifs sur le terrain de la mission» raconte le père Ouellet.
En outre, le directeur des Å’uvres Pontificales missionnaires canadiennes souligne l’engagement des adultes dans la fleur de l’âge, attaché à la transmission de leurs convictions : «On sent le soucis d’une génération des trente-quarante ans à faire quelque chose pour transmettre, annoncer la foi, et garder la foi vivante».
Un élan missionnaire pérenne
Le père Ouellet se félicite de la mobilisation et de la créativité mis à l’œuvre dans la préparation de ce mois missionnaire : «J’ai été témoin des variétés d’initiatives et qui ne font que commencer ». En effet, nombre de diocèses n’entendent pas s’arrêter là, et on choisit de travailler ce thème pastoral à plus long terme. «Au moins la moitié des diocèses ont choisi le thème « Baptisés et envoyés » pour vraiment prendre le temps de l’approfondir tout au long de l’année. C’est des choses qui portent du fruit au-delà du mois missionnaire qui commence».
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