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Des migrants tentant une traversée du Rio Grande, fleuve séparant le Mexique des États-Unis Des migrants tentant une traversée du Rio Grande, fleuve séparant le Mexique des États-Unis 

États-Unis: les 鱹ê±ç³Ü±ð²õ s'opposent au durcissement de la politique migratoire

L’Administration Trump de plus en plus sévère envers les immigrés. Le gouvernement américain veut renvoyer les étrangers qui reçoivent ou qui accompagnent des proches bénéficiant de traitements médicaux vitaux. Cette mesure s’ajoute au projet de détenir de manière illimitée les mineurs arrivant illégalement aux États-Unis, auquel s’oppose l’Église catholique.

 Griselda Mutual et Xavier Sartre - Cité du Vatican

Plusieurs familles ont déjà reçu un courrier des autorités fédérales leur demandant de quitter le territoire américain. Leur tort : accompagner un proche dont la santé requiert un traitement médical vital dont il ne peut bénéficier dans son pays d’origine. Le risque est donc de voir ces malades se retrouver seuls. Mais le texte va plus loin puisque les malades eux-mêmes ne sont pas à l’abri d’une expulsion, qui, dans certains cas selon les détracteurs de cette mesure, serait synonyme de mort, faute de soins adéquats.

Cette dernière mesure s’ajoute à celle, controversée, d’autoriser la détention illimitée des enfants migrants dans des centres de rétention, le temps d’examiner leur dossier. Or, selon un règlement de 1997, dit Flores, les mineurs ne peuvent pas être détenus plus de 21 jours. Ce qui est, aux yeux de la Maison Blanche, une invitation pour les candidats à l’immigration à venir aux États-Unis.

La peur des fidèles

Certes, cette décision n’est pas encore appliquée, mais elle suscite de vives oppositions, dont celle de l’Eglise catholique, comme le confirme Mgr Joe Vasquez, évêque d’Austin, au Texas, et président du comité pour les migrations de la conférence épiscopale américaine.

«Nous sommes contre ce nouveau règlement. Nous croyons qu’il n’apporte rien de bon, nous pensons qu’il va tout particulièrement nuire aux enfants et qu’il va essayer une fois de plus de contraindre les familles à ne pas venir aux États-Unis, et tout spécialement celles qui souffrent énormément dans leurs pays» affirme l’évêque texan.

«Nous savons bien que cette loi va nuire beaucoup aux enfants et à leurs familles. Le règlement Flores, qui était la règle jusqu’alors utilisée par l’administration, autorisait jusqu’à 21 jours de détention pour un enfant. Au terme de cette échéance, il devait être relâcher et placer dans une famille pour assurer sa sécurité et son bien-être. Or, avec ce changement, je crois qu’on va avoir une situation terrible. Parmi nos fidèles, on sent cette peur, et cela causera beaucoup de problèmes et de difficultés» poursuit-il.

Mgr Vasquez en profite pour lancer un appel à celles et ceux qui s’opposent à ces mesures à protester contre ces mesures et à se mobiliser en faveur de ces migrants et tout particulièrement les enfants. 

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29 août 2019, 18:00