La mise en garde des 茅惫锚辩耻别蝉 ivoiriens avant les 茅濒别肠迟颈辞苍蝉
Entretien réalisé par Marine Henriot - Cité du Vatican
«Évitons-nous une autre guerre», tel est le c艙ur du message des évêques de Côte d鈥橧voire, publié dimanche 23 juin à l鈥檌ssue de leur assemblée plénière. «Nous voulons éviter à notre pays une autre crise», écrivent les évêques, qui ont le triste souvenir des violences post-électorales de 2010-2011 dans lesquelles plus de 3000 personnes ont été tuées. Les prélats invitent au dialogue: «l'Église qui a en son sein la réconciliation sacramentelle peut donner son appui au dialogue, pourvu qu鈥檕n soit prêt à l鈥檃ccepter», déclare le président de la Conférence épiscopale, Mgr Ignace Bessi, qui nous décrit un climat de peur grandissant à l鈥檃pproche des élections d鈥檕ctobre 2020, «une tension provoquant la peur dans le c艙ur des gens».
Les évêques parlent en effet d鈥檜n climat de peur généralisée, «peur liée à la réalité des conflits intercommunautaires récurrents, aux questions d鈥檌nsécurité, du foncier, de l鈥檕ccupation illicite des forêts classées, de l鈥檕rpaillage clandestin et des problèmes relatifs à l鈥檌dentité ivoirienne». L'identité ivoirienne, le concept d'ivoirité développé par Henri Koné Bédié dans les années 1990, est une question délicate au sein de la société ivoirienne, qui abrite plus d鈥檜ne soixantaine d鈥檈thnies mais également une grande population d鈥檌mmigrés des pays voisins d鈥橝frique de l鈥橭uest comme le Burkina Faso, le Mali ou le Ghana. Selon un recensement de 1998, près d鈥檜n habitant sur quatre est étranger. Les affrontements intercommunautaires sont fréquents et parfois meurtriers: le 15 mai, une altercation entre un chauffeur de taxi-brousse malinké et un conducteur de moto-taxi baoulé avait dégénéré en bataille dans la ville de Béoumi. Outre 16 morts, 100 personnes ont été blessées et 300 ont été contraintes à quitter leur foyer.
Continuer le processus de désarmement
Afin que le scrutin se déroule dans un climat serein, il est essentiel de continuer le processus de désarmement du pays, expliquent les évêques. «Tant que les gens savent qu鈥檌l y a des armes, ils ont la peur au ventre pour les élections, qui risquent d'être bâclées, et l鈥檕pinion du peuple risque de ne pas être prise en compte», abonde le président de la Conférence épiscopale.
Enfin, les évêques exhortent «les uns et les autres à la culture du pardon, en vue de construire une nation forte et prospère».
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