Sri Lanka: réouverture du sanctuaire de Saint-Antoine, ciblé lors des attentats
Après l’attaque dont il a été la cible le 21 avril dernier, le principal lieu de culte catholique du Sri Lanka accueille de nouveau des fidèles. Hier, jour de la mémoire liturgique de saint Antoine, le cardinal Malcolm Ranjith, archevêque de Colombo, a présidé la messe dans le sanctuaire de Saint-Antoine, entouré de nombreux fidèles.
Des saints modernes
Le cardinal Ranjith, interrogé par Amedeo Lomonaco, de la section italienne de Pope, a raconté cette célébration très touchante durant laquelle a été évoquée la mémoire des près de 60 personnes décédées dans cette église lors du massacre du dimanche de Pâques. Pour moi, explique le cardinal sri-lankais, ces personnes qui ont perdu la vie sont «des saints modernes». Ils sont morts parce qu’ils sont venus à l’église. «Nous espérons qu’un jour, ils pourront être élevés à la sainteté».
Ceux qui ont alimenté la haine sont encore libres
L’archevêque de Colombo demande en outre aux politiques de respecter la justice et de poursuivre ceux qui sont derrière ces attentats. Certaines de ces personnes sont libres, au Sri Lanka ou à l’étranger. Ceux qui alimentent actuellement la haine entre les communautés doivent être punis. Ce vendredi a d’ailleurs été annoncée l’arrestation de l’un des principaux responsables de ces attentats.
Dieu est amour
«Ces choses inhumaines ne doivent pas être pratiquées au nom du Seigneur parce que Dieu est miséricorde, amour, humilité», explique le cardinal Ranjith. Croire en Dieu ne devrait se vivre qu’en suivant ces voies. «C’est une joie de vivre en harmonie avec les autres, d’aimer et de se sentir aimés», se réjouit-il.
Un signe d’espérance : le travail de restauration du sanctuaire a été financé par le gouvernement, et placé sous la responsabilité des militaires de la marine sri-lankaise. L’efficacité de ces travaux montre que la solidarité nationale et internationale n’a pas été vaine et a permis de rendre rapidement le sanctuaire au culte catholique.
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