2020, année des jeunes pour l’Église du Pakistan
Adélaïde Patrignani (avec Fides) – Cité du Vatican
«L’année 2020 sera celle des jeunes», a récemment annoncé l’archevêque d’Islamabad, Mgr Joseph Arshad, à l’agence Fides.
Cette année des jeunes entend «donner et diffuser les valeurs évangéliques de l’amour, de l’espérance, de l’unité, de la paix et du respect réciproque afin que les jeunes puissent aisément cultiver l’unité, la paix et l’harmonie au sein de notre société en offrant un exemple de coexistence entre personnes de fois différentes». Par le témoignage des jeunes chrétiens, il s’agit donc de toucher aussi les jeunes musulmans, hindous et sikhs, avant de parvenir au monde politique et à la société dans son ensemble. Rappelons qu'au Pakistan, l'islam sunnite est majoritaire - 75% des 210 millions d'habitants -, suivi de l'islam chiite - 20% environ -, de l'hindouisme et du christianisme - près de 3% chacun -, les catholiques représentant 1,5% de la population. Une minorité qui continue de subir persécutions et discriminations.
En vue de l'année 2020, des projets concrets sont prévus au sein de l'Église. La Caritas du Pakistan a par exemple lancé, avec d’autres associations, le projet “Jeunes pour la Paix”, invitant les jeunes à être d’authentiques artisans de paix.
Pour une jeunesse responsable
Mgr Joseph Arshad manifeste sans hésiter sa confiance envers les jeunes générations, qui «peuvent promouvoir l’Évangile de la paix au travers de l’amitié et de la communion entre jeunes appartenant à différentes religions, ethnies et cultures». Pour lui, les jeunes sont «des citoyens actifs appelés à Ĺ“uvrer en faveur de la promotion de l’unité et de l’harmonie. Ils sont responsables du changement dans la société et peuvent jouer un rôle vital au sein de la nation». Mais avant toute chose, «le facteur-clef pour la vie des jeunes est l’instruction», indispensable «pour porter la paix au sein de la société et lutter contre les injustices et la corruption».
Une priorité donnée à l’instruction
Le président de la Conférence épiscopale du Pakistan rappelle ainsi la nécessité de favoriser l’accès à l’instruction, en particulier pour ceux qui proviennent des communautés religieuses minoritaires. Cette année des jeunes sera donc certainement l’occasion de progrès dans ce domaine. Comme l’a expliqué la Commission Justice et Paix de la Conférence épiscopale du pays, des efforts sont actuellement déployés pour «créer chez tous la conscience du fait que l’harmonie et la paix constituent un bien commun et une priorité pour l’ensemble de la nation. Il est fondamental de lancer une telle Ĺ“uvre de prise de conscience dans les écoles et dans le cadre du parcours d’instruction des jeunes», a souligné la Commission. «L’intolérance et la haine naissent souvent sur les bancs des écoles. C’est sur le fait de laisser pénétrer des valeurs telles que la paix et la justice au sein de la formation des nouvelles générations que se joue l’avenir du Pakistan», a-t-elle insisté.
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