ÃÛÌÒ½»ÓÑ

Hélène Destombes - Cité du Vatican

Après les prestations de serments des officiers de l’enquête, le dossier d'instruction, une fois scellé, a été remis à un porteur désigné pour être transmis au Vatican, à la Congrégation pour la cause des saints. Il contient près de 11.500 pages d'auditions, d'archives et de rapports.

Une instruction a été menée localement avec juge, procureur, greffier et enquêteurs. La deuxième phase va donc à présent se tenir à Rome. Après l’examen par la Congrégation pour la Cause des Saints, la décision finale reviendra au Pape François.

66 audiences et un examen des écrits du père Hamel

Le procès s’était ouvert, exceptionnellement moins d’un an après l’assassinat du père Hamel, le 20 mai 2017, le Pape ayant souhaité dispenser du délai habituel de cinq années après la mort. C’est le père Paul Vigouroux, curé de la paroisse de Saint-Jacques-sur-Darnétal, qui avait été chargé de conduire la première phase, en tant que postulateur.

Durant l’enquête diocésaine, 66 audiences ont eu lieu dont celles des 5 témoins de l’assassinat du père Hamel, deux théologiens ont par ailleurs examiné ses homélies. Des questionnaires ont été remis pour les auditions. Ils portaient notamment, indique le diocèse de Rouen, sur «les fondements et la consistance du martyre présumé, sur la vie du père Jacques Hamel» ainsi que sur «sa réputation de sainteté».

Dans le cadre d’un procès en vue de la déclaration de martyr, l’Église reconnaît qu’une vie humaine, façonnée toute une vie par la Parole de Dieu et la grâce de Dieu, a su aimer jusqu’au bout, transformant la haine, la violence, les insultes, en acte d’amour, comme le Seigneur Jésus a fait sur la croix le Vendredi Saint, souligne le père Paul Vigouroux.

Message du Pape après l’assassinat du père Hamel

Le père jacques Hamel a été assassiné par deux terroristes islamistes alors qu’il célébrait la messe à Saint-Etienne-Du Rouvray, en Normandie, à l’ouest de la France, le 26 juillet 2016.

Le jour de son assassinat, le Pape qui s'apprêtait à se rendre en Pologne pour les Journées mondiales de la Jeunesse, avait fait parvenir un message à Mgr Dominique Lebrun, l’assurant de «sa proximité spirituelle et s’associait par la prière à la souffrance des familles, ainsi qu’à la douleur de la paroisse et du diocèse de Rouen».