L'épiscopat belge poursuit son effort contre les abus sexuels sur mineurs
En Belgique, de nombreuses victimes d’abus sexuels se sont signalées dans l’Église catholique au cours des deux dernières décennies et des mesures importantes ont été prises en vue d’une politique cohérente, explique la conférence épiscopale belge dans un communiqué. Un rapport détaillé a été rédigé ces derniers mois, sous la direction du Professeur Manu Keirse, Président de la Commission interdiocésaine pour la protection des enfants et des jeunes. Ce rapport dans son intégralité a été mis en ligne aujourd’hui dans les deux langues nationales.
Il sera également transmis aux autorités du Vatican en vue de la concertation de la rencontre sur la protection des mineurs organisée à Rome du 21 au 24 février.
Ce rapport reprend d’abord les initiatives entreprises dans l’Eglise catholique en Belgique dans la période 1995-2000. Il aborde ensuite l’année charnière 2010 au cours de laquelle il y a eu une vague de signalements d’abus, notamment suite au scandale impliquant l'ancien évêque de Bruges, Roger Vangheluwe, qui avait abusé de deux de ses neveux.
Un effort de clarté sur les abus passés et de prévention
La rapport traite également des mesures prises entre autres dans les deux brochures Une souffrance cachée et Du tabou à la prévention ; de la collaboration avec la Commission spéciale de la Chambre et le Centre d’arbitrage ; de la création de dix points de contact, de la Fondation Dignity et de la Commission interdiocésaine pour la protection des enfants et des jeunes; de l’attention structurelle à la formation et à la post-formation et de l’élaboration d’un code déontologique pour les collaborateurs dans l’Eglise catholique en Belgique.
Le rapport contient les derniers rapports biennaux sur le fonctionnement des dix points de contact créés en 2012 et il inclut également la période 2016-2017 (voir chapitre 8)
Le cardinal De Kesel salue le courage des victimes
Le cardinal Jozef De Kesel, archevêque de Malines-Bruxelles, a expliqué que «ces dernières années, dans notre pays, des centaines de victimes d’abus sexuels dans une relation pastorale ont enfin eu le courage d’en parler. Depuis lors, et grâce à l’aide de nombreuses personnes, nous travaillons à l’élaboration d’une politique cohérente. Elle passe surtout et avant tout par la reconnaissance du mal causé aux victimes, de leur impuissance face à l’abuseur, du silence auquel elles ont été condamnées et du dommage à leur épanouissement personnel».
«En dialogue avec ceux qui ont été abusés et leur entourage, avec l’aide de spécialistes et de ceux qui assistent ces victimes, nous nous engageons dans la mesure du possible sur la voie du rétablissement. Nous essayons également de prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre fin aux abus sexuels dans les relations pastorales. J’espère que la réflexion de la semaine prochaine à Rome débouchera sur une telle politique cohérente pour toute l’Église catholique», précise le cardinal belge.
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