La crise des abus sexuels mobilise les 鱹ê±ç³Ü±ð²õ américains
Sr Bernadette Mary Reis, fsp - Cité du Vatican
Ce 13 novembre, l’épiscopat américain a réitéré son soutien et sa proximité au Pape François dans une lettre lue au début de cette nouvelle journée de travail. Les évêques ont également exprimé leur douleur et assuré de leur proximité tous ceux qui ont été «blessés par le grave péché des abus sexuels et des autres mauvaises conduites sexuelles». La rencontre internationale des présidents de conférence épiscopale, qui se tiendra en février au Vatican en présence du Saint-Père, est très attendue par les prélats américains, peut-on aussi lire dans cette lettre.
Aller de l’avant dans les discussions
Au cours de leurs travaux, les évêques ont envisagé qu’une demande soit adressée au Pape François pour que soient publiés des documents concernant l’ex-cardinal Theodore McCarrick. D’autres évêques ont affirmé qu’une discussion à propos de l'éventuelle inclusion des évêques dans la Charte pour la Protection des Enfants et des Jeunes serait utile, afin de les aider à parvenir à un accord, même si cela n’aboutira pas à un vote comme prévu initialement. Le cardinal DiNardo, président de la Conférence épiscopale des États-Unis, s’est engagé à se faire porte-parole de ce consensus lors de la réunion de févier prochain au Vatican.
Dans un esprit de synodalité
Mgr Robert McElroy, évêque de San Diego, a ensuite suggéré que les discussions initiées en 2002, en réponse à la crise des abus sexuels, soient un acte de synodalité, en union avec le Saint-Siège, mais aussi de manière anticipée vis-à-vis de ce dernier. La Charte pour la Protection des Enfants et des Jeunes est ainsi le résultat direct de cette synodalité. Ce qui a commencé en 2002 est en progrès, a-t-il ajouté, maintenant que la Charte pourrait aussi s’appliquer aux évêques.
Les abus sexuels, le sujet le plus urgent
Le Conseil Consultatif National est un groupe de 48 membres qui conseille l’Assemblée plénière à propos des sujets à l’ordre du jour. Frère David Whitestone, qui préside ce Conseil, a fait part de la douleur ressentie par les membres du groupe lors de leur rencontre de septembre à propos du rapport du Grand Jury de Pennsylvanie, des révélations concernant le cardinal McCarrick, et de la lettre publiée par Mgr Viganò. «Il n’y a pas de sujet plus urgent», a affirmé frère David, que celui des abus sexuels commis par le clergé et l’épiscopat américains, ainsi que le «manque de transparence» de la part des évêques.
Le colonel en retraite Anita Raines, membre du groupe, a ensuite présenté les recommandations du Conseil. Elles comprennent les éléments suivants : l’adoption d’un code de conduite par et pour les évêques ; la mise en place d’un système pour recueillir les plaintes et les accusations envers les évêques et d’une commission pour les réexaminer ; un audit des séminaires pour enquêter sur des formes d’abus ; une enquête indépendante à propos de l’ex-cardinal McCarrick, dont les détails seraient rendus publics.
Les évêques critiqués
Le Dr Francesco Cesareo, du Bureau National d’Analyse de l’USCCB (conférence des évêques des États-Unis), a ensuite pris la parole. Il n’a pas hésité à dire aux évêques que leur réponse restait incomplète, malgré les efforts déjà entrepris dans la crise des abus sexuels. Certains évêques, a déclaré le Dr Cesareo, ne se sont pas montrés suffisamment ouverts, d’où les révélations continuelles de la part des autorités civiles et des médias. Par ailleurs, a-t-il déploré, les évêques ayant commis des abus ou n’étant pas parvenus à répondre aux accusations d’abus sexuels sont restés impunis. Le Dr Cesareo a formulé quelques recommandations sur la manière dont les évêques devraient être tenus pour responsables ; il a aussi proposé d’éventuelles mesures disciplinaires.
Un système d’écoute des victimes
Enfin, Mgr José Gomez, vice-président de l’USCCB, a présenté à l’assemblée un système de permanence téléphonique approuvé en septembre dernier par le comité administratif de la conférence épiscopale. Il est disponible en anglais et en espagnol, et permet de recueillir les plaintes et les accusations contre les évêques à propos d’abus sexuels sur mineurs, de harcèlement ainsi que les déficiences dans la gestion de ces dossiers.
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