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Les évêques de France s'opposent à la PMA pour toutes femmes. Image d'illustration. Les évêques de France s'opposent à la PMA pour toutes femmes. Image d'illustration. 

Les évêques de France disent non à la Procréation Médicalement Assistée (PMA)

A l’approche de l’ouverture du débat parlementaire en vue de la révision de la loi ²ú¾±´Çé³Ù³ó¾±±ç³Ü±ð, l’Eglise de France explique sa position sur la Procréation Médicalement Assistée et rappelle la valeur de la procréation «un acte profondément humain dont la manipulation entamerait gravement la valeur de fraternité qui fonde le pacte social en notre société».

Jean-Charles Putzolu - Cité du Vatican

Les évêques de France, tous ensemble, entrent dans le débat sur la Procréation Médicalement Assistée (PMA). Ils ont publié jeudi 20 septembre un important document d’une centaine de pages, «La dignité de la procréation, l'enjeu de la fraternité», évoquant les inquiétudes de l’Eglise Catholique face au projet d’extension de la PMA à toutes les femmes, que les parlementaires français examineront à partir du mois de janvier prochain dans le cadre de la révision des lois de bioéthique. L’Episcopat soulève un certain nombre de questions et dénoncent un danger de marchandisation.

Contre la fabrication de l'être humain 

Donner la vie est la plus belle expérience et la plus grande responsabilité, tiennent d’abord à souligner les évêques de France. C’est, rappellent-ils, «un don et une bénédiction de Dieu». Ils reconnaissent évidemment toute la souffrance des couples en situation d’infertilité, mais en aucun cas, cette souffrance ne peut légitimer des procédés qui s'apparenteraient à «une fabrication, une marchandisation ou une instrumentalisation» d’un être humain. L’ouverture de la PMA à toutes les femmes introduirait, selon eux, à augmenter la demande de sperme et ouvrirait la voie à la rémunération des donneurs ou à l’importation de sperme. Or la personne humaine n’est pas un produit commercialisable. 

Absence de référence paternelle

Les évêques dressent une liste d’obstacles qu’ils opposent au projet du législateur. Par exemple, le double don, de spermatozoïdes et d’ovocytes, ôterait tout lien biologique entre l’enfant et ses parents, et le principe de l’anonymat du tiers donneur, garanti dans le droit français, empêcherait l’enfant d’accéder à ses origines, alors qu’en amont, les évêques soulignent la nécessité d’une «référence paternelle» et bien sûr maternelle, au nom de «l’intérêt supérieur de l’enfant». Pour l'Épiscopat français, le projet de loi priorise la volonté individuelle au détriment de «la dignité de la procréation» d’où le titre de ce document de 100 pages qui pose de nombreuses questions et ouvre le débat. Document qui s’axe surtout autour d’un pilier fondamental : «l’accueil et le respect» de l’enfant, et ce «quels que soient les moyens utilisés» pour sa venue au monde.

Nous avons recueilli l'avis de Mgr Olivier de Germay, évêque d’Ajaccio,  membre du groupe de travail des évêques de France sur la bioéthique :

Entretien avec Mgr Olivier de Germay, évêque d'Ajaccio

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21 septembre 2018, 08:46