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Né à Caracas le 28 août 1942, le cardinal Urosa Savino avait donc atteint l’âge de la retraite canonique depuis l’été dernier. Ordonné prêtre en 1967, il fut notamment comme recteur de séminaires, avant d’être ordonné évêque en 1982. D’abord évêque auxiliaire de Caracas jusqu’en 1990, il fut ensuite nommé par Jean-Paul II archevêque de Valencia, où ses 15 ans d’épiscopat furent marqués par un grand dynamisme missionnaire. Il fit alors construire 70 nouvelles églises et chapelles, et érigea 10 paroisses nouvelles. Transféré à Caracas en 2005 par Benoît XVI, qui le créera cardinal un an plus tard, il a été confronté à une violente dégradation du climat politique et économique dans le pays. Ces derniers mois, le cardinal Urosa avait multiplié les appels pour que le gouvernement chaviste assume ses responsabilités face à la crise qui affecte durement la population. Autrefois considéré comme l’un des pays les plus prospères d’Amérique latine, le Venezuela est devenu l’un des plus violents et instables, avec des situations de famine observées dans certains quartiers de la capitale.

Le cardinal Urosa n’a pour le moment pas de successeur désigné, mais le Pape a nommé l’autre cardinal vénézuélien, Baltazar Enrique Porras Cardozo, pour assurer l’intérim en tant qu’administrateur apostolique, tout en demeurant archevêque de Merida. Né en 1944 à Caracas et ordonné prêtre en 1967 (la même année donc que le cardinal Urosa), puis ordonné évêque en 1983 à Merida, le cardinal Porras Cardozo est un proche du Pape François, avec lequel il avait collaboré dans le cadre du Celam, le Conseil épiscopal latino-américain. Le Pape argentin l’avait élevé au cardinalat en 2016.