Les évêques du Mexique et du Costa Rica solidaires de l'Église au Nicaragua
Les évêques du Mexique et du Costa Rica ont exprimé leur proximité dans la prière avec les évêques du Nicaragua, qui assurent la médiation des pourparlers de paix, initiés le 16 mai au séminaire interdiocésain Notre-Dame-de-Fatima à Managua, entre le gouvernement et la société civile. La Conférence épiscopale du Nicaragua a appelé les parties à faire preuve de bonne volonté, dans «une ambiance de tolérance et de respect», pour «que nous puissions arriver à un accord qui puisse se traduire par des actions concrètes».
Dans , la Conférence épiscopale mexicaine (CEM) a exprimé sa «solidarité avec l'épiscopat du Nicaragua, qui, avec un esprit prophétique et une charité 'samaritaine', a été proche de son peuple, soignant ses blessures et risquant sa vie pour défendre la paix dans le pays». Les évêques mexicains ont également exprimé leur soutien dans la prière «pour le processus de dialogue, dans lequel se trouve la nation sœur nicaraguayenne, où l'Eglise est un médiateur et un témoin sur le chemin de la pacification».
Pour leur part, les évêques du Costa Rica ont déclaré avoir «suivi avec inquiétude et douleur les événements qui se sont déroulés dans la République soeur du Nicaragua». , ils dénoncent «la censure et la répression gouvernementale contre la population civile, et en particulier contre les étudiants en université, faisant beaucoup de blessés, de disparus et plusieurs dizaines de morts». La Conférence épiscopale du Costa Rica note dans le document que le role de médiateur des évêques nicaraguayens «n'est pas facile, en raison des positions antagonistes des parties en conflit et à cause de la douleur provoquée par les actes violents à l'encontre du peuple nicaraguyen».
Les manifestations contre le chef de l'État ont fait 58 morts
Malgrè l'ouverture d'un dialogue national, le pays vit toujours au rythme des manifestations. Elles ont été lancées le 18 avril par des étudiants qui protestaient contre une réforme des retraites conduisant à une hausse des cotisations et une baisse des pensions. Si le projet a depuis été abandonné, la brutalité des forces de l'ordre, condamnée par la communauté internationale, a rapidement incité de nombreux autres habitants à rejoindre le mouvement. Ils dénoncent plus généralement la confiscation du pouvoir par le président Ortega, ancien guérillero de 72 ans, à la tête du Nicaragua de 1979 à 1990 puis depuis 2007.
Afin d’apaiser les esprits, le président Ortega avait accepté vendredi 11 mai les deux conditions «préalables» posées par l’épiscopat à tout dialogue: la fin de la répression des manifestations et l’autorisation pour la Commission interaméricaine des droits de l’Homme d’enquêter sur les morts de manifestants. Mais le malaise demeure profond quant aux responsabilités du pouvoir exécutif dans cette répression.
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