Corée du Sud: l’épiscopat soutient le dialogue avec Pyongyang
Patience et prudence
«Je pense que la réconciliation entre nos deux pays ne peut pas se réaliser en un instant, comme en élevant un obélisque, mais à travers un processus, en posant une pierre après l’autre. Il nous faut beaucoup de patience et de prudence», souligne l’archevêque sud-coréen.
Il est conscient du fait que «les religions ne peuvent revendiquer aucune force auprès des autorités de la Corée du Nord, parce que le gouvernement local tient les groupes religieux sous un strict contrôle». Mais plutôt qu’un arbitrage chinois ou américain, il considère qu’il serait mieux «d’appuyer et de favoriser le dialogue direct entre la Corée du Sud et la Corée du Nord, sans l’intervention d’aucun autre pays extérieur».
Une pastorale active et dynamique
En approfondissant la réalité de l’Église dans le pays, Mgr Kim Hee-Joong raconte «une activité pastorale vivante et dynamique». «Les laïcs participent et collaborent intensément dans les activités pastorales des prêtres, dans les Å“uvres de volontariat et dans les associations de laïcs». Après la croissance des fidèles et des vocations sacerdotales et religieuses qui avait été recensée au cours des 15 dernières années, il remarque toutefois désormais une baisse du nombre de candidats à la vie sacerdotale ou religieuse.
Non à la sécularisation de l’Église
«Bien sûr, la tendance au consumérisme de type occidental influe, en contribuant à leur diminution, explique-t-il au sujet du tassement des vocations. Nous devons être très attentifs à la sécularisation de l’Église en Corée», remarque-t-il. En rappelant la visite du Pape François en 2014, il rappelle que «le Pape a parlé du risque du triomphalisme», qui représente en effet un défi sérieux pour l’Église coréenne.
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