Le cardinal Nichols revient sur l'engagement de l'Église contre la traite humaine
Entretien réalisé par Philippa Hitchen - Cité du Vatican
Présent à la rencontre de ce vendredi avec le Pape François, le cardinal Vincent Nichols, archevêque de Westminster, au Royaume-Uni, est un des membres du groupe de Sainte-Marthe. Il fait partie des hommes et femmes d’Église qui côtoient des représentants de la justice et de la police venus d’une trentaine de pays. Tous tentent de coordonner leurs efforts pour lutter contre l’esclavage moderne.
Pour le président de la conférence des évêques catholiques d’Angleterre et du Pays de Galles, il faut que les Églises, les gouvernements, la police et les entreprises fassent davantage pour lutter contre le phénomène grandissant du trafic d’êtres humains.
Dans une interview à la section anglophone de Pope, il a considéré que si l’on ne voulait pas perdre ce combat, il fallait redoubler d’efforts
«J’ai dit cela pour deux raisons. La première est que la conscience et le signalement du trafic humain est en augmentation et dans un certain sens, on en devient plus conscient en tant que crime très répandu. La seconde raison, c’est que la vulnérabilité de millions et de millions de personnes à travers le monde, si je peux le dire crûment, est devenu la chaine logistique de victimes dont le nombre est presque sans limites. Les trafiquants sont bien organisés, ils s’adaptent et peuvent changer de zones cibles très très rapidement. D’un autre côté, c’est un sujet que l’on est en train d’affronter. Mais le fait est que le niveau d’esclavage dans le monde est probablement plus haut qu’il ne l’a jamais été dans l’histoire humaine.»
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