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Le chancelier autrichien Sebastian Kurz lors d'un séminaire de travail avec le vice-chancelier, Heinz-Christian Strache, à Seggauberg au sud de l'Autriche, le 5 janvier 2018. Le chancelier autrichien Sebastian Kurz lors d'un séminaire de travail avec le vice-chancelier, Heinz-Christian Strache, à Seggauberg au sud de l'Autriche, le 5 janvier 2018. 

En Autriche, la mise en garde de l’Église contre la réduction des aides sociales

En Autriche, l'augmentation de la pauvreté inquiète l'Église catholique qui appelle le gouvernement du chancelier Sebastian Kurz à ne pas réduire les fonds pour l'assistance et l'inclusion sociale.

L'évêque d'Innsbruck, Mgr Hermann Gletter, est intervenu dans le débat, faisant part de ses préoccupations  à l'exécutif autrichien: «Ce ne sont ni les réfugiés ni les bénéficiaires des politiques sociales qui ont rendu la situation sociale du pays inacceptable», a rapporté l'agence italienne d’information religieuse , le 4 janvier 2018.

Refus d’éroder un système social largement fonctionnel

Mgr Gletter espère ainsi que le gouvernement s'engagera à respecter les nécessiteux.  Dans une interview publiée le 3 janvier dans le «Kleine Zeitung», journal des régions autrichiennes de Styrie et du Tyrol, le directeur de Caritas de Styrie, Herbert Beiglböck, a mis en garde l'exécutif contre l'érosion d'un système social largement fonctionnel: «On craint que de plus en plus de gens ne puissent pas bien vivre, ils n'auront rien à manger et souffriront du froid. Le programme gouvernemental est également un programme de travail pour Caritas», a-t-il déclaré au «Kleine Zeitung».

Prendre ses responsabilités vis-à-vis des personnes marginalisées

Le directeur de Caritas a évoqué les plans de politique sociale du nouveau gouvernement, invitant les ministres «à prendre leurs responsabilités en particulier pour les personnes marginalisées». Il qualifie l'hypothèse de réduction du revenu minimum pour les réfugiés reconnus, arrêtée à 500 euros, d’ «insuffisante pour mener une vie raisonnable en Autriche», soulignant que la prime familiale «ne se mesurait pas aux besoins réels des familles», celle-ci excluant certains groupes sociaux comme les mères célibataires.

Le très jeune conservateur Sebastian Kurz est devenu chancelier le 18 décembre 2017, à l’âge de 31 ans, après être parvenu à former un gouvernement de coalition avec le parti d'extrême-droite FPÖ. 

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05 janvier 2018, 16:57