Les 鱹ê±ç³Ü±ð²õ du Zimbabwe appellent à l’unité et à la responsabilité
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Le Zimbabwe souffre encore du lourd héritage de Robert Mugabe, le père de l'indépendance nationale, qui a été destitué en 2017 après 37 ans de pouvoir incontesté. Pour le remplacer, l'actuel président, Emmerson Mnangagwa, ancien collaborateur du parti Zanu-PF de Mugabe a été élu en 2018. Une élection toutefois contestée par l'opposition.
Le Zimbabwe et les multiples crises
Le pays éprouve également une crise économique et sociale. Selon le Congrès des syndicats du Zimbabwe (ZCTU), le taux de chômage atteint 90%. De son côté, le gouvernement conteste ces chiffres, affirmant qu'une grande partie de la population travaille de manière informelle. Le taux d'inflation a récemment augmenté à nouveau pour atteindre 175%.
Le parti au pouvoir, dont la base électorale rurale semble lui être restée fidèle, s'appuie sur les moyens de l'État pour mener sa campagne électorale, tandis que les autorités font obstacles aux activités électorales de l'opposition. Le 6 juillet, huit partisans du principal candidat présidentiel de l'opposition, Nelson Chamisa, ont été arrêtés pour n'avoir pas respecté l'interdiction de la propagande électorale.
Être des citoyens unis et responsables
C’est dans ce contexte socio-politique que les évêques invitent le peuple du Zimbabwe à prendre sa propre responsabilité de voter. «Courage! Levez-vous ... et soyez responsables. Faites entendre votre voix dans les urnes», exhortent les prélats. Ils mettent également l’accent sur l’importance de l’unité pour éviter toute sorte de divisions: «Essayons tous d'être des citoyens responsables dont on se souviendra comme des hommes et des femmes de cette génération si unie que leurs différences idéologiques n'ont pas pu les diviser» invitent-ils. Les évêques encouragent les Zimbabwéens à rester «unis en célébrant leur unité dans la diversité».
Dans leur lettre pastorale, les évêques zimbabwéens soulignent que «les élections ne sont pas un combat entre amis et ennemis». Pour eux, «si nous sommes confrontés à des choix, ils découlent des différentes idéologies défendues par les partis politiques, et non de l'existence d'ennemis jurés», rappelant entre autres que «nous sommes un seul peuple, les Zimbabwéens». «Divisés nous tombons, unis nous résistons», concluent-ils dans leur message invitant à une utilisation responsable de la presse et des réseaux sociaux afin d’éviter des discours et des langages qui incitent à la haine.
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